Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui a alterné entre gains et replis lundi, affecté par des chiffres décevants de l'emploi aux Etats-Unis, a finalement cédé 0,03% malgré des ordres d'achats d'investisseurs institutionnels, selon des courtiers.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 6,46 points à 20.170,82 points. Il avait franchi vendredi pour la première fois en un an et demi la barre des 20.000 points et fini à un niveau inédit en près de deux ans.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu pour sa part lundi 0,14% (-2,23 points) à 1.609,97 points.

Les craintes liées à l'attentat de Londres pesaient aussi en tout début de matinée, mais se sont un peu apaisées ensuite, ont indiqué des courtiers.

Sur le volet des changes, le dollar a été amoindri par les inquiétudes provoquées par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis: il s'affichait à 110,54 yens à la clôture, environ un yen de moins que vendredi à la même heure. L'euro valait 124,55 yens, contre 125,25 yens.

L'économie américaine a créé 138.000 emplois en mai alors que les analystes en attendaient 185.000.

La journée avait mal débuté mais les investisseurs institutionnels ont passé des ordres d'achats sur des actions considérées comme sous-évaluées, ce qui a contribué à redresser le Nikkei même si ces achats étaient sélectifs.

Sur les 225 composantes du Nikkei, près des deux tiers ont néanmoins baissé.

- SoftBank gagne, Toyota perd -

L'action Toshiba, une des plus regardées ces six derniers mois à cause des péripéties financières du conglomérat, a perdu 0,81% à 255,60 yens, alors que se joue une partie importante pour lui. Le groupe aux abois est susceptible de choisir cette semaine un interlocuteur exclusif pour négocier la cession de sa filiale de puces-mémoires Toshiba Memory.

Parmi les 5 consortiums ou entreprises qui resteraient en lice, figure le taïwanais Hon Hai/Foxconn. Terry Gou, le patron de ce géant de l'assemblage des produits électroniques, a assuré au quotidien Nikkei qu'il avait à ses côtés les deux mastodontes américains Apple et Amazon prêts à injecter aussi des fonds dans Toshiba Memory.

Hon Hai/Foxconn a déjà vu tomber l'an dernier dans son escarcelle le spécialiste des écrans à cristaux liquides (LCD) Sharp, qui serait aussi partie prenante à l'offre de rachat de la filiale de Toshiba. Le titre Sharp a reculé de 1,22% à 405 yens.

Autre valeur très suivie, SoftBank Group: à la clôture, le titre valait 9.135 yens (+1,56%), au plus haut en près de trois ans et demi, les investisseurs spéculant sur un possible rapprochement entre sa filiale américaine Sprint et le concurrent T-Mobile US.

Les rivaux nippons NTT et KDDI ont vu leurs actions prendre 1,23% à 5.347 yens pour le premier mais abandonner 0,65% à 3.073 yens pour le second.

Dans le secteur automobile, Toyota a lâché 2,04% à 5.968 yens. Le groupe a confirmé lundi à l'AFP ne plus posséder d'actions dans le spécialiste américain des véhicules électriques Tesla Motors.

Nissan a décliné de 1,64% à 1.080 yens, Mitsubishi Motors a reculé de 2,25% à 739 yens et Honda Motor de 2,41% à 3.117 yens.

Les sidérurgistes ou groupes d'énergie n'ont pas été mieux traités: -2,77% à 2.435,50 yens pour Nippon Steel & Sumitomo Metals, -2,85% à 1.877,50 yens pour JFE Holdings, -2,05% à 487,50 yens pour JXT Holdings.

Les banques aussi ont souffert: Mitsubishi UFJ Financial Group a dévissé de 1,40% à 711,50 yens, Mizuho de 1,55% à 197 yens, et Sumitomo Mitsui Financial Group de 1,10% à 4.121 yens.

Enfin, parmi les valeurs phares de la cote, l'électronicien Sony a grignoté 0,36% à 4.174 yens quand son adversaire dans l'univers du jeu vidéo, Nintendo, a augmenté de 3,07% à 34.570 yens, un nouveau sommet en clôture depuis janvier 2009. Il a annoncé un service payant de jeu à plusieurs en ligne qui débutera en 2018 pour sa console Switch.

kap/mml