Tokyo (awp/afp) - Le constructeur automobile japonais Nissan va suspendre pour quelques jours une partie de sa production en Amérique du Nord en raison de la pénurie persistante de semi-conducteurs, a déclaré vendredi à l'AFP une porte-parole du groupe.

"Nissan ajuste sa production dans ses opérations en Amérique du Nord" en raison de difficultés d'approvisionnement "liées aux semi-conducteurs", selon cette porte-parole.

Elle a précisé que "certaines lignes" des usines du groupe à Smyrna (Tennessee) et Canton (Mississippi) allaient cesser leur production de vendredi à lundi prochain, pour un redémarrage espéré mardi.

Le groupe allié au français Renault va également cesser temporairement la production dans l'une de ses usines au Mexique jusqu'à mardi prochain inclus, toujours selon cette porte-parole.

Honda et Toyota ont aussi annoncé cette semaine l'arrêt temporaire de leur production dans plusieurs usines en Amérique du Nord à cause de multiples problèmes d'approvisionnement en pièces détachées.

Outre le problème de la pénurie de semi-conducteurs, Honda avait évoqué l'impact du Covid-19, la congestion dans plusieurs ports et la vague de froid historique le mois dernier en Amérique du Nord, qui a affecté l'activité économique dans la zone.

Toyota avait indiqué de son côté subir l'effet d'une "pénurie de produits pétrochimiques".

En raison de la pénurie mondiale des semi-conducteurs, Honda comme Nissan avaient abaissé en février leurs prévisions de ventes, tant en valeur qu'en volume, sur leur exercice annuel 2020/21 qui se terminera le 31 mars.

Toyota avait au contraire augmenté ses prévisions annuelles de ventes. Depuis des années déjà, le groupe demande et obtient des stocks de ses fournisseurs longtemps à l'avance et pour plusieurs mois, un avantage précieux par les temps actuels.

"Toyota a retenu les leçons du séisme et tsunami de 2011 au Japon probablement mieux que quiconque" dans l'industrie, a récemment déclaré à l'AFP Christopher Richter, analyste automobile chez CLSA.

Cette gigantesque catastrophe dans le nord-est du Japon, qui avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, avait causé des problèmes d'approvisionnement importants pour divers secteurs, notamment pour l'automobile.

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