Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini en hausse lundi après avoir passé l'essentiel de la séance dans le rouge, alors que le recul du yen s'est accéléré face au dollar, un mouvement favorable aux entreprises exportatrices japonaises.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 0,72% (+148,24 points) à 20.766,10 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a clôturé en hausse de 0,38% (+6,38 points) à 1.671,32 points.

"Une chasse aux bonnes affaires est apparue en fin d'échanges après la forte baisse enregistrée la semaine dernière", a commenté Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities.

Celle-ci a été encouragée par l'affaiblissement du yen face à la monnaie américaine, après les propos du secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin, sur le conflit commercial entre Washington et Pékin.

M. Mnuchin s'est dit "prudemment optimiste sur la possibilité d'un accord" entre les deux pays vers une plus grande ouverture du marché chinois, alors que la semaine dernière le président américain Donald Trump a menacé le géant asiatique de nouvelles taxes sur quelque 60 milliards de dollars d'importations chinoises.

Au moment de la fermeture, le dollar valait ainsi 105 yens, contre 104,81 yens vendredi à la clôture. L'euro valait lui 129,82 yens, contre 129,27 yens.

Le yen, valeur refuge, s'était renforcé la semaine dernière après la menace du président américain, un mouvement accentué par l'absence du Japon d'une liste des pays temporairement exemptés des futures taxes américaines sur les importations d'acier et d'aluminium.

Le Nikkei avait terminé vendredi sur une chute de 4,51%.

"Le marché japonais s'était trop inquiété des risques de guerre commerciale", a estimé Masayuki Otani, analyste chez Securities Japan, cité par l'agence Bloomberg News.

- Toshiba dans le vert -

Du côté des valeurs, Toshiba a pris +1,90% à 321 yens, après avoir indiqué qu'il attendait toujours le feu vert des autorités chinoises de la concurrence pour finaliser la cession de sa lucrative filiale de pucés mémoires, Toshiba Memory.

La finalisation de cette session avant la fin mars, qui correspond à la fin de l'exercice budgétaire 2017/2018, n'est toutefois plus aussi vitale pour le groupe, Toshiba ayant conclu ces derniers mois d'autres opérations (vente de Westinghouse, cession de créances, augmentation de capital) pour redresser sa situation financière.

Les titres des constructeurs automobiles ont fini dans le vert. Honda Motor est en hausse de 0,46% à 3.487 yens, tandis que que Toyota a progressé de 0,59% à 6.642 yens.

Selon le quotidien économique Nikkei, Primearth EV Energy, co-entreprise que le groupe détient avec son compatriote Panasonic (-1,44% à 1.570,5 yens), va ouvrir une nouvelle usine de production de batteries pour véhicules hybrides.

Nissan était à l'équilibre à 1.105 points. Le partenaire du groupe français Renault a annoncé lundi le lancement d'une offre de reprise des batteries usagées pour les propriétaires de la Nissan Leaf 100% électrique.

Dans le même temps, le ministère japonais des Transports a demandé au groupe de lui rapporter chaque trimestre les progrès réalisés en matière de prévention, après le scandale des irrégularités constatées dans les certifications de véhicules au Japon.

A l'inverse, le groupe de matériel bureautique Ricoh a encore lourdement chuté (-3,87% à 1.043 yens, après un plongeon de 3,64% vendredi), trois jours après avoir indiqué qu'il prévoyait une perte annuelle de 170 milliards de yens du fait d'importantes dépréciations, alors qu'il espérait auparavant finir l'exercice à l'équilibre.

La maison de commerce Mitsubishi Corporation a reculé de 0,81% à 2.809 yens, après avoir conclu un investissement dans un parc éolien en mer au Royaume-Uni.

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