New York (awp/afp) - Le groupe industriel Honeywell, qui a rejoint il y a peu le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street, est parvenu à dépasser les attentes des marchés au troisième trimestre, se reposant sur des économies pour limiter les dégâts causés par la pandémie de Covid-19.

Les profits ont été divisés par plus de deux sur un an, à 758 millions de dollars, contre 1,62 milliard au troisième trimestre 2019, selon un communiqué publié vendredi.

Si le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, a diminué à 1,56 dollar, il est néanmoins supérieur au 1,49 dollar attendu en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires a reculé de 14,2% à 7,8 milliards de dollars, mais moins qu'anticipé par les marchés (7,65 milliards).

A Wall Street, l'action du groupe, qui fabrique des équipements pour le Boeing 737 MAX notamment, montait de 0,25% dans les échanges électroniques de pré-séance.

Si d'apparence Honeywell semble s'en sortir, c'est essentiellement parce qu'il a réduit drastiquement ses coûts, de l'ordre de 450 millions de dollars lors des trois derniers mois.

Cette cure d'austérité va être accentuée dans les prochains mois, Honeywell tablant désormais sur une fourchette d'économies comprise entre 1,5 milliard de dollars et 1,6 milliard, c'est 100 millions de plus en moyenne.

A y regarder de près, l'activité du groupe souffre nettement du ralentissement économique mondial provoqué par les mesures de confinement prises par de nombreux pays et surtout des grandes difficultés que traverse le secteur aérien.

Les recettes générées par la division dédiée à l'industrie aéronautique ont ainsi plongé de 25%, tandis que celles de l'activité consacrée aux bâtiments ont chuté de 8%. Les revenus de la division des matériaux et technologies de performance ont diminué de 16%.

Seule l'activité des équipements de protection, qui inclut les masques N95 utilisés principalement par les personnels hôpitaux face au Covid-19, tire son épingle du jeu, avec une hausse de son chiffre d'affaires d'environ 8%.

Conscient de ce tableau peu reluisant, le groupe s'est montré prudent pour l'ensemble de l'année, disant s'attendre à un bénéfice ajusté annuel par action compris entre 7 et 7,05 dollars pour un chiffre d'affaires de 31,9 milliards à 32,2 milliards.

Les analystes anticipent un bénéfice par action de 6,87 dollars pour des revenus de 32,06 milliards.

afp/rp