San Francisco (awp/afp) - Le fabricant d'ordinateurs et d'imprimantes américain HP a annoncé jeudi un vaste plan de restructuration qui va conduire à la suppression de jusqu'à 9000 emplois sur les 55'000 que compte l'entreprise pour devenir une entreprise plus numérique et orientée vers les services.

Les 7 à 9000 suppressions d'emplois dans le monde entier vont s'étaler sur trois ans et mêleront licenciements et départ volontaire à la pré-retraite, précise HP dans un communiqué.

Ce plan de restructuration, présenté par Enrique Lores le nouveau PDG qui prendra les rênes au 1er novembre, doit permettre à HP de s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation de ses clients en particulier en matière de cartouches d'encre, qui pendant longtemps ont été la véritable vache à lait de l'entreprise. Il devrait coûter environ 1 milliard de dollars.

HP compte se concentrer davantage sur les services et proposer par exemple de vendre ses imprimantes à des prix cassés --comme elle le fait déjà -- mais en échange le client s'engagerait à s'approvisionner en cartouches chez HP. L'entreprise offrira aussi d'acheter le matériel plus cher et d'avoir ensuite toute liberté de s'approvisionner en cartouches d'une autre marque.

L'entreprise estime que grâce à cette restructuration, elle pourra économiser 1 milliard de dollars par an à partir de l'exercice 2022.

HP est né de la scission en 2015 de Hewlett-Packard, le grand ancêtre des entreprises high-tech de la Californie et qui a été la première d'une longue série à être fondée dans un garage par Bill Hewlett et Dave Packard en 1939.

L'autre société née de la séparation, HP Enterprise est spécialisée dans les serveurs et les machines de stockage de données destinées aux entreprises.

M. Lores, qui était à la tête de la division imprimantes quand il a été nommé en août pour remplacer Dion Weisler, qui avait annoncé son départ pour des raisons de "santé familiale" et son retour dans son Australie natale.

Lors de l'exercice 2018, HP avait engrangé un chiffre d'affaires de 58,5 milliards de dollars pour un bénéfice net de 5,3 milliards de dollars.

afp/al