Le nombre total de postes délocalisés vers la capitale française est probablement inférieur à 100 alors que HSBC avait précédemment évoqué le transfert d'un millier d'emplois en raison de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

"Je dirais que cela se chiffre en dizaines, je ne sais pas exactement combien mais c'est un nombre infime de personnes qui ont bougé jusqu'à présent", a dit John Flint en marge de l'assemblée générale de la banque à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre.

Le directeur financier de HSBC, Ewen Stevenson, a en outre déclaré que l'établissement allait probablement ralentir le rythme de ces transferts en raison des incertitudes récentes autour du Brexit, dont la date a été reportée à deux reprises ces dernières semaines.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont décidé dans la nuit de mercredi à jeudi de reporter le Brexit, d'abord prévu le 29 mars puis le 12 avril, au 31 octobre. L'objectif est d'accorder à la Première ministre britannique, Theresa May, un délai plus long pour tenter de surmonter les divisions politiques au sein de la Chambre des communes et éviter ainsi une sortie désordonnée de la Grande-Bretagne.

En raison du Brexit, les établissements financiers basés à Londres envisagent de transférer une partie de leurs activités vers l'UE afin de continuer à bénéficier du passeport européen leur permettant d'exercer dans l'ensemble du bloc communautaire.

Les mouvements ont été toutefois assez limités jusqu'à présent. Une étude publiée par Reuters en février a montré que les établissements financiers prévoyaient de transférer environ 2.000 emplois en raison du Brexit, soit cinq fois moins que les 10.000 évoqués dans une précédente étude de septembre 2017.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Lawrence White