New York (awp/afp) - Un ex-trader de la banque britannique HSBC a été reconnu lundi coupable pour délit d'initiés sur le marché des changes au terme d'un procès à New York, ont annoncé les autorités américaines.

Mark Johnson, 51 ans, un Britannique avec une double résidence aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne "a été reconnu coupable après un procès de 4 semaines du chef d'accusation de fraude", indique dans un communiqué le département américain de la Justice (DoJ).

M. Johnson, qui était responsable Monde du courtage des devises au moment des faits dénoncés, attend désormais l'énoncé de la sentence dont la date n'a pas encore été fixée.

Il avait été arrêté en juillet 2016 à New York et inculpé un mois plus tard avant d'être remis en liberté sous caution en attendant le procès.

Outre M. Johnson, les autorités américaines ont également mis en cause dans cette affaire Stuart Scott, ex-responsable pour l'Europe du marché des devises chez HSBC.

Les faits reprochés datent de novembre et décembre 2011, un mois après qu'une société énergétique a retenu HSBC pour un ordre d'achat massif visant à convertir des ventes de 3,5 milliards de dollars en livres sterling.

MM. Johnson et Scott se sont servis de ces informations pour acheter en amont des livres pour le compte propre de HSBC avant de valider l'ordre d'achat du client, ce qui a permis à HSBC d'engranger un profit total de 8 millions de dollars, dont 3 millions pour les deux traders, selon l'accusation.

"Le juré a déterminé que l'ancien banquier de HSBC Mark Johnson a utilisé des informations confidentielles fournies par un client de l'établissement pour exécuter des opérations dont le but était de générer des millions de dollars de profits pour lui-même et la banque au détriment du client", rappelle lundi Bridget Rhode, une des ministres adjoints de la Justice.

"Ce verdict montre clairement que l'accusé a manipulé frauduleusement le marché des changes à son profit et celui de sa banque et son pool de bonus au détriment du client", enfonce Kenneth Blanco, autre ministre adjoint de la Justice.

HSBC a de son côté écopé fin 2016 de l'équivalent d'environ 500 millions d'euros d'amende au Royaume-Uni et aux États-Unis pour manipulation du marché des changes, aux côtés d'autres grandes banques internationales.

afp/rp