Madrid (awp/afp) - Le groupe énergétique espagnol Iberdrola a vu son bénéfice net et son chiffre d'affaires reculer de 13% au deuxième trimestre, affectés par la baisse de la demande d'énergie et la hausse des factures impayées provoquées par la pandémie de Covid-19.

A près de 588 millions d'euros (-13,6% sur un an, 632 millions de francs suisses), le bénéfice net est toutefois supérieur aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 574 millions d'euros.

Ce recul est "la conséquence de la paralysie de l'activité pendant le confinement", explique le groupe dans un communiqué.

"La demande et les prix se normalisent progressivement en Espagne et au Royaume-Uni", souligne-t-il.

Le chiffre d'affaires est en revanche très inférieur aux prévisions des analystes, à 7 milliards d'euros contre 8,5 milliards attendus.

"Les résultats du semestre ont été affectés par la pandémie de Covid-19, dont les principaux impacts directs (...) sont la chute de la demande et les impayés", explique Iberdrola dans son rapport financier.

Le volume d'électricité distribué au premier semestre a baissé de 6% et celui de gaz de près de 9%.

Iberdrola maintient toutefois ses objectifs pour 2020 -une croissance "élevée à un chiffre" du bénéfice net-, ainsi que sa politique de rémunération des actionnaires.

Le groupe avait augmenté au premier trimestre ses provisions en vue d'une hausse des impayés de factures d'électricité, la crise sanitaire promettant de faire flamber le chômage et la précarité des Espagnols.

Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net a grimpé de 12% à 1,84 milliard d'euros grâce à la plus-value engrangée lors de la revente en début d'année de la participation d'Iberdrola dans le fabricant d'éoliennes hispano-allemand Siemens-Gamesa.

Les principaux marchés d'Iberdrola sont l'Espagne, le Royaume-Uni, le Mexique, les Etats-Unis et le Brésil.

afp/jh