Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Idorsia déplore lundi l'échec d'une étude clinique de phase III sur son lucerastat contre la maladie de Fabry. Le programme baptisé Modify n'a pas permis de mettre en lumière de réduction des douleurs neuropathiques après six mois de traitement, qui en constituait le critère primaire d'évaluation.

La plupart des patients enrôlés ont néanmoins décidé de poursuivre l'expérience dans un volet ouvert de l'étude.

"Nous devons désormais attendre l'analyse intermédiaire du volet ouvert avant d'arrêter une décision", précise le directeur général Jean-Paul Clozel, cité dans le communiqué. L'avenir du développement de ce traitement expérimental doit être scellé d'ici la fin de l'année.

La maladie de Fabry constitue une affection métabolique héréditaire progressive, caractérisée par des symptômes neurologiques, dermatologiques, rénaux, cardiovasculaires, cochléo-vestibulaires et cérébro-vasculaires.

Stefan Schneider, de Vontobel, constate que la probabilité d'une homologation du lucerastat s'amenuise sérieusement dans le sillage de cette annonce, pour s'installer désormais en territoire négatif.

Il en va subséquemment de même pour les chances de voir affluer les 240 millions de recettes potentielles devisées à partir de 2023, poursuit l'analyste de la banque de gestion zurichoise, qui maintient néanmoins sa confiance dans le potentiel du laboratoire.

A la Bourse, l'action Idorsia a fini en baisse de 3,9% à 20,70 francs suisses, dans un SPI en hausse de 0,08%.

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