Paris (awp/afp) - La biotech française Quantum Genomics a fait part samedi des "excellents résultats" d'une étude clinique de phase IIb sur son candidat-médicament le plus avancé, firibastat, visant à réduire l'hypertension artérielle de patients à haut risque cardiovasculaire.

Ces données "représentent à ce jour l'avancée la plus importante" pour Quantum Genomics et "ouvrent la voie au lancement d'une étude pivot de phase 3", s'est réjoui dans un communiqué Jean-Philippe Milon, directeur général de la société.

Pour ce faire, la biotech devrait se mettre en quête d'un partenaire parmi les grands groupes pharmaceutiques, à l'instar de son concurrent, la biotech suisse Idorsia, qui a déjà lancé en juin une phase III avec Janssen Biotech (groupe Johnson and Johnson) sur aprocitentan, un produit innovant dans la même indication, mais avec un mécanisme d'action différent.

L'efficacité de firibastat dans la diminution de la pression artérielle "a été démontrée dans tous les sous-groupes, quel que soit l'âge, le sexe, l'origine ethnique et le poids", selon Quantum Genomics.

Une diminution "statistiquement significative" a été notamment observée chez les patients obèses, qui présentent un risque cardiovasculaire élevé et pour lesquels les traitements standard actuels en monothérapie sont "généralement peu efficaces", a précisé la société.

Une bonne tolérance du firibastat par les patients a par ailleurs été observée lors de cet essai clinique, mené aux États-Unis sur 256 patients en surpoids ou obèses, susceptibles de présenter une hypertension artérielle résistante.

Ces données ont été présentées lors d'un congrès mondial sur les maladies cardiovasculaires à Chicago.

Découverte à l'origine par des chercheurs du Collège de France, de l'Inserm et du CNRS, firibastat est une molécule innovante inhibitrice de l'enzyme aminopeptidase A cérébrale (BAPA), jouant un rôle clé dans des mécanismes d'augmentation de la pression artérielle.

afp/rp