Paris (awp/afp) - L'activité du secteur privé en France s'est contractée en septembre pour la première fois depuis mai, les services ayant fortement reculé "sur fond de recrudescence de l'épidémie de Covid-19", a rapporté lundi le cabinet IHS Markit.

L'indice composite global qui mesure cette activité s'est replié de 51,6 en août à 48,5 le mois dernier, une valeur inférieure à 50 signalant une contraction de l'activité et une valeur supérieure à cette limite une expansion.

"Ce recul de l'activité globale a résulté de la détérioration de la conjoncture dans le secteur des services, la recrudescence du nombre de cas de Covid-19 ayant en effet entraîné une forte baisse de l'activité chez les prestataires de services", explique Markit dans un communiqué.

L'activité dans les services, qui représentent la plus grosse part de l'activité en France, s'est repliée, de 51,5 en août à 47,5 le mois dernier, tandis que l'activité manufacturière était en expansion au mois de septembre.

Cinq parmi six sous-secteurs des services sont en repli, seul celui des activités financières étant en croissance en septembre, détaille le cabinet qui interroge tous les mois un panel de 400 entreprises du secteur des services.

Conséquence de la dégradation de la conjoncture dans ce secteur, "l'emploi a continué de reculer, et les prestataires de services ont fortement diminué leurs tarifs par rapport au mois précédent", a détaillé Markit.

La divergence entre le repli des services et l'expansion du secteur manufacturier vient du fait que de nombreuses prestations de services impliquent "un contact direct avec les clients", selon Eliot Kerr, économiste chez IHS Markit cité par le communiqué.

Et "compte tenu de l'interdépendance existant entre les deux secteurs, la faiblesse du secteur des services risque de se propager prochainement à l'industrie manufacturière", estime-t-il.

Il note toutefois que "pour l'heure, les entreprises se disent toujours optimistes quant à une croissance de leur activité future".

Mais "si le nombre d'infections continue de s'accélérer, les perspectives d'activité risquent toutefois de se détériorer au cours des prochains mois", met-il encore en garde.

afp/jh