Paris (awp/afp) - Le plongeon de l'activité du secteur privé en France au mois de novembre a finalement été un petit peu moins important que calculé initialement, selon les derniers résultats de l'enquête mensuelle publiée jeudi par le cabinet IHS Markit.

L'indice composite de l'activité globale s'est replié de 47,5 points en octobre à 40,6 points, contre 39,9 points dans une première estimation faite le 23 novembre. Une valeur inférieure à 50 indique une contraction de l'activité, et une valeur supérieure à cette limite une expansion.

L'indice "met en évidence la plus forte baisse de l'activité du secteur privé français depuis six mois", selon le communiqué d'IHS Markit. En mars dernier, l'indice composite était tombé à 28,9 alors que le confinement avait débuté le 17 du mois, avant de s'effondrer à 11,1 en avril, soit son plus bas historique.

"Les nouvelles restrictions imposées sur le territoire français à la fin du mois d'octobre afin d'endiguer la deuxième vague de Covid-19 ont en effet entraîné un fort recul de l'activité et des nouvelles affaires dans le secteur privé français en novembre", a commenté Eliot Kerr, économiste du cabinet.

L'Insee a de son côté estimé que l'activité de l'ensemble de l'économie française (secteurs public et privé confondus) a été en novembre 12% inférieure à son niveau d'avant-crise. L'indice d'IHS Markit mesurant l'activité dans les services s'est lui replié en novembre à 38,8 points, contre 38 points mesurés lors de la première estimation, et 46,5 en octobre.

"Faisant écho à la tendance observée pour l'activité, les nouvelles affaires reçues par les prestataires de services français ont fortement diminué en novembre", reflétant notamment "la faiblesse continue de la demande sur les marchés étrangers", relève encore le cabinet. De plus, "dans le secteur manufacturier, la production a diminué pour la première fois depuis six mois, le repli observé ayant toutefois été modeste".

Enfin sur le front de l'emploi, "la baisse des effectifs s'est poursuivie dans le secteur privé français, l'emploi ayant ainsi reculé pour un neuvième mois consécutif en novembre". "Mais ces dernières suppressions de postes ont toutefois affiché un rythme modéré", nuance le communiqué.

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