Paris (awp/afp) - L'activité du secteur privé en France a reculé en octobre, a confirmé mercredi le cabinet IHS Markit, en précisant que cette baisse était légèrement moindre que calculé initialement.

L'indice composite de l'activité globale s'est établi à 47,5, contre 47,3 pour l'indice flash publié le 23 octobre.

C'est le deuxième mois consécutif que cet indice est inférieur à 50, ce qui signifie que l'activité se contracte, confirmant l'arrêt de la reprise économique observée après le premier confinement.

"Ce recul de l'activité globale a résulté de la détérioration de la conjoncture dans le secteur des services, la mise en place de couvre-feux dans certains départements ayant en effet entraîné une baisse de l'activité chez les prestataires de services", selon le communiqué de Markit.

L'indice de l'activité commerciale a chuté de 47,5 en septembre à 46,5 en octobre, selon le cabinet qui interroge environ 400 entreprises du secteur des services.

Sans surprise, "à l'échelon sectoriel, c'est dans le secteur +hôtels et restaurants+ que la contraction de l'activité a été la plus sévère", relève IHS Markit.

Le cabinet note aussi "la faiblesse continue de la demande sur les marchés étrangers", ainsi qu'une "nouvelle baisse des effectifs" dans le secteur des services.

Aussi "malgré l'augmentation de leurs coûts, les prestataires de services français ont de nouveau diminué leurs tarifs, cherchant notamment à stimuler les ventes dans un contexte de dégradation de la demande", a-t-il encore relevé.

La "dégradation de la conjoncture" dans le secteur privé français "reflète principalement les difficultés du secteur des services", résume l'économiste d'IHS Markit Eliot Kerr. Il rappelle que la croissance du secteur manufacturier a pour sa part connu en octobre "son rythme le plus modéré depuis le début de la période de croissance amorcée en juin dernier".

Et avec un confinement à nouveau imposé depuis le 30 octobre en France pour lutter contre la résurgence de l'épidémie de Covid-19, "la conjoncture continuera, selon toute probabilité, à se dégrader pendant les mois d'hiver, la faiblesse du secteur des services commençant notamment à se propager à l'industrie manufacturière", estime encore M. Kerr.

afp/jh