En repassant sous la barre des 100 euros, l'action Iliad a maintenant perdu 20% de sa valeur depuis le début de l'année, et s'affiche toujours en retrait de plus de 50% sur un an. Quand l'hiver de ce titre qui a culminé vers 250 euros prendra-t-il fin ?

Certes, Free s'est lancé l'an passé sur le marché mobile italien, ce qui marque sa première offensive à l'international. En dépit du succès commercial rencontré au-delà des Alpes, les investisseurs sont cependant sceptiques sur la rentabilité de Free Italia, du moins dans un premier temps. Et leur premier facteur d'inquiétude reste l'Hexagone, où une intensification de la concurrence, notamment de la part de SFR, a fait caler la 'machine à conquérir des abonnés' qu'a été Free des années durant.

Reste qu'Iliad a réagi dès le milieu de 2018 et que les nouvelles 'box' proposées en fin d'année dernière mettent l'accent sur l'innovation produit et la qualité. Bref, pas de guerre des prix en vue, mais plutôt une orientation 'technophile' à valeur ajoutée qui pourrait soutenir les prix - et donc les marges.

C'est d'ailleurs l'un des arguments développés dans une note de recherche par Deutsche Bank ce matin. Visant non plus 170, mais 140 euros sur l'action Iliad (alors que l'objectif de cours moyen est de 158,5 euros), les analystes restent d'avis de conserver le titre, en laissant passer les comptes de 2018, qui sont attendus en mars. Selon les analystes, Free 'est en 2019 prêt au combat' et 'on peut s'attendre à une amélioration des tendances à compter du second semestre'.

D'ailleurs, Free a sensiblement réduit la durée de ses 'ventes flash' à prix réduit, constate la note, qui souligne aussi le succès des offres 'fibre optique', dû aux migrations depuis 'l'ancienne' technologie de haut débit fixe, l'ADSL.

A propos de l'éventuelle concentration des télécoms en France, sorte de serpent de mer, 'Deutsche' ajoute : 'Nous ne pensons pas qu'Iliad sera l'instigateur de la consolidation, mais nous nous réjouirions d'examiner une éventuelle opportunité'. Par exemple une coentreprise paritaire entre SFR et Bouygues Telecom, ou bien (malgré tout) un rapprochement entre Iliad et SFR. Le cas échéant, les synergies 'totales après impôts' seraient de l'ordre de dix milliards d'euros, calcule Deutsche Bank.

Fusion ou pas, 'à long terme, nous nous montrons constructifs en raison de la hausse attendue des prix, même en l'absence de concentration', ajoute la note.

EG

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