Ces cinq cadres font partie des 23 salariés du groupe fondé et contrôlé par Xavier Niel ayant bénéficié en 2010 et 2011 d'un programme d'attribution gratuite d'actions représentant 5% de Free Mobile, filiale mobile non cotée du groupe qui a débuté ses activités en 2012. Ce plan donnait la possibilité aux bénéficiaires d'être réglé en cash ou en titres Iliad à un prix fixé par un expert indépendant.

Le Financial Times cite le rapport financier semestriel publié par Iliad mardi dans lequel l'opérateur annonce que son conseil d'administration a autorisé le 14 juin dernier l'échange de titres Free mobile en actions Iliad pour un montant représentant près de 97 millions d'euros sur la base du cours de l'époque, selon le quotidien économique.

Selon le journal, qui cite des avis de l'Autorité des marchés financiers (AMF), plus de la moitié de cette somme est allée à cinq hauts dirigeants : le président du conseil Maxime Lombardini, le directeur général délégué Rani Assaf, le secrétaire général Cyril Poidatz, le directeur général délégué Antoine Levavasseur et le directeur général Thomas Reynaud.

Certains investisseurs estiment que ce mode de rémunération a pour conséquence de dissocier les intérêts de certains cadres, dont la rétribution est fonction de la performance de Free Mobile, de ceux de l'ensemble des actionnaires de la maison mère cotée dont le titre a été divisé par deux au cours des 18 derniers mois, ajoute le FT.

Iliad a depuis modifié sa politique de rémunération des dirigeants. L'opérateur n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat sur ces informations.

NOTE: Ces informations n'ont pas été vérifiées par Reuters, qui ne garantit pas leur exactitude.

(Bureau de Paris, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)