La Commission européenne a adressé une « communication des griefs » aux sociétés américaines Illumina et Grail pour les informer des mesures qu'elle entend adopter à la suite de sa décision prise le 6 septembre d'interdire l'acquisition, déjà réalisée, de Grail par Illumina. Bruxelles redoute que cette fusion ne freine l'innovation et ne réduise le choix sur le marché émergent des tests sanguins permettant de dépister des cancers à un stade précoce. Cotée sur le Nasdaq, Illumina perd actuellement près d'1% à 1,42 dollar.

Selon la Commission, des mesures de cession doivent être appliquées.

Bruxelles demande premièrement que la dissolution de l'opération aboutisse à la restauration, pour Grail, de son indépendance vis-à-vis d'Illumina, au même niveau que celle dont elle jouissant avant la réalisation de l'acquisition.
Deuxièmement, après la cession, Grail doit être aussi viable et compétitive qu'avant son acquisition par Illumina, afin que la course à l'innovation entre Grail et ses concurrents puisse se poursuivre comme auparavant.

Pour finir, la cession doit pouvoir intervenir sans tarder et avec une certitude suffisante, de sorte que la situation antérieure à l'acquisition puisse être rétablie rapidement.

A titre provisoire, il s'agira d'assurer qu'Illumina et Grail restent séparées jusqu'à ce que l'opération soit dénouée afin d'empêcher l'intégration de Grail dans les activités d'Illumina et de prévenir le préjudice irréparable pour la concurrence qui en découlerait.