New York (awp/afp) - La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a annoncé mardi avoir reçu une première autorisation des autorités chinoises pour former une co-entreprise de gestion de fortune avec l'un des plus grands établissements financiers du pays, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC).

Goldman Sachs possédera 51% du capital de la nouvelle société, qui combinera son "expertise en investissement et en gestion de risque" avec "la solide réputation de ICBC et son accès inégalé aux particuliers et aux clients institutionnels à travers la Chine", affirme un communiqué.

Les marchés financiers chinois s'ouvrent de plus en plus aux acteurs étrangers et les autorités du pays, deuxième puissance économique mondiale, leur ont peu à peu accordé plus de liberté dans leurs activités ces dernières années.

Les firmes de Wall Street s'y pressent.

JPMorgan Chase avait ainsi été autorisée à prendre une part majoritaire dans sa co-entreprise de courtage en Chine en décembre 2019, suivi quelques mois plus tard, en mars, par Goldman Sachs et Morgan Stanley.

Le géant mondial de la gestion d'actifs BlackRock a aussi reçu début mai une licence pour une co-entreprise de gestion de fortune placée sous son contrôle en Chine, avec China Construction Bank et le fonds souverain singapourien Temasek, selon le Wall Street Journal.

Le groupe français Amundi, allié avec Bank of China, avait obtenu une licence similaire en septembre.

"Le secteur de la gestion de fortune en Chine a grandi à la faveur de l'augmentation de richesse des ménages et des réformes continues du marché financier", a souligné un des responsables de Goldman Sachs pour la région Asie-Pacifique (hors Japon), Tuan Lam, dans le communiqué.

"Cette co-entreprise avec une institution financière chinoise réputée va appuyer nos efforts destinés à établir une position de leadership sur l'un des marchés de gestion de fortune les plus importants en taille et en potentiel de croissance au monde", a-t-il ajouté.

Selon Goldman Sachs, les ménages chinois posséderont d'ici 2030 plus de 70.000 milliards de dollars d'actifs pouvant être investis.

afp/rp