À Paris, l'indice CAC 40 a terminé quasiment inchangé (+0,01% à 4.117,79 points). Le Footsie britannique a gagné 0,13% et le Dax allemand perdu 0,13%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 restait inchangé et que le FTSEurofirst 300 progressait de 0,09%.

"D'un point de vue technique, le marché (européen) est survendu et les investisseurs devraient se jeter sur les actions. Mais le problème est que la reprise de l'économie mondiale sur laquelle tout le monde tablait il y a encore quelques semaines n'est finalement pas aussi évidente que cela", explique Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche chez Lyxor Asset Management.

"2014 doit être une année de transition, entre un marché tiré par la liquidité des banques centrales et un marché tiré par les fondamentaux économiques. Mais avec les récentes interrogations sur la reprise et une liquidité qui commence a être reduite, l'année ne sera pas simple", ajoute-t-elle, alors que la Réserve fédérale a commencé a limiter progressivement le rythme de ses rachats d'actifs.

Les investisseurs restent prudents à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne, dont de nombreux économistes attendent des mesures pour lutter contre le risque de déflation en Europe, après une série d'indicateurs mitigés sur l'activité et la consommation.

Aux valeurs, Unibail-Rodamco (-2,20%) a accusé la plus forte baisse du CAC 40. La foncière franco-néerlandaise est pénalisée par ses perspectives de résultats qui ont déçu les investisseurs.

ING affiche en revanche la plus forte hausse de l'indice EuroStoxx 50, avec un gain de 2,32%. Crédit Suisse a inscrit le groupe financier dans sa liste de référence et garde une recommandation de "surperformance" sur le titre.

Le groupe suisse Syngenta a chuté de 3,41% après avoir annoncé un recul de 11% de son bénéfice net en 2013.

Sur le marché des changes, le contexte encore très incertain favorise des valeurs refuge comme le yen, qui continue de progresser contre le dollar et l'euro vers des pics de plusieurs mois.

L'euro est pratiquement inchangé face au dollar, autour de 1,3515, se maintenant juste au-dessus d'un plus bas de deux mois touché lundi dans la crainte que la BCE n'adopte un biais plus accommodant, jeudi, face au spectre de la déflation.

Les contrats pétroliers sont orientés à la hausse, en raison d'une baisse des stocks de brut américain annoncée par l'Institut américain du pétrole (API) et du froid qui continue de sévir et alimente la demande de fioul domestique.

Sur le marché obligataire, les futures du Bund allemand sont hésitants, tandis que les obligations du Trésor américain perdent du terrain à la suite des statistiques mitigées publiées aux Etats-Unis, comme en zone euro.

Le rendement de l'emprunt grec à 10 ans se détend à 8,11%, en baisse de 30 points de base, en réaction à des informations selon lesquelles Bruxelles envisagerait de prolonger la maturité de prêts à la Grèce.

Juliette Rouillon pour le service français, avec Blaise Robinson, édité par Marc Angrand