Les analystes tablaient sur un bénéfice net de 1,45 milliard d'euros pour les trois mois clos le 30 juin, selon les données de Refinitiv, en baisse par rapport aux 2,07 milliards d'euros de la même période un an plus tôt. Le titre ING a chutait de près de 3% en Bourse d'Amsterdam à 10h01 GMT.

Les résultats sont impactés par le traitement de l'hyperinflation en Turquie, qui a réduit le bénéfice net de 277 millions d'euros, a indiqué Jefferies dans une note, citant aussi une hausse de 5% des dépenses d'exploitation.

"Le climat d'investissement actuel ne favorise pas les banques, en particulier une entité exposée à la Russie et à la Turquie", selon les analystes de KBC, qui considèrent les résultats globalement solides.

La marge bénéficiaire nette est restée stable à 1,36% et les revenus nets d'intérêts ont augmenté de 3,7% à 3,47 milliards d'euros.

"Notre résilience est soutenue par notre solide position de capital et notre cadre de gestion des risques, avec des coûts de risque limités au deuxième trimestre", a déclaré le directeur général Steven van Rijswijk dans un communiqué.

"Les coûts de risque", ou provisions pour prêts, se sont élevés à 202 millions d'euros, contre un montant négatif de 91 millions d'euros à la même période un an plus tôt.

Lors des résultats du premier trimestre en mai, la banque avait pris une provision de 834 millions d'euros pour son exposition aux prêts commerciaux russes.

En ce qui concerne l'impact de l'inflation, Steven Van Rijswijk a déclaré que la banque avait connu des augmentations de coûts, mais qu'elles avaient été "bien inférieures à l'inflation".

Le ratio de fonds propres (tier 1) d'ING, une mesure clé de la solvabilité des banques, était de 14,7%.