Les discussions, qui seraient encore préliminaires, pourraient ne pas aboutir, selon la formule prudentielle consacrée. ING Groep et Banca Popolare di Sondrio se sont refusées à tout commentaire, là encore dans une posture classique en pareille circonstance. Une éventuelle offre du groupe néerlandais viendrait concurrencer celle de 4,3 milliards d’euros en actions formulée en février par BPER Banca.

BPER et Sondrio ont pour actionnaire principal commun Unipol, deuxième assureur italien, qui détient environ 20% de chaque entité. Vendredi, le président d’Unipol, Carlo Cimbri, a confirmé qu’une banque étrangère envisageait une offre concurrente, en laissant entendre qu’il s’agissait d’ING.

Basée dans la vallée alpine de la Valtelline, au nord-est de Milan, Sondrio a mandaté Bank of America et Morgan Stanley pour se défendre. La banque a promis de redistribuer 1,5 milliard d’euros à ses actionnaires sur 2025-2027, doublant les versements des trois années précédentes, pour dissuader toute offre hostile.

De son côté, ING a affirmé en février vouloir se développer en Italie, Espagne et Allemagne, en ciblant des rachats de banques locales. Présente en Italie depuis 2001, elle y compte 1,275 million de clients.

"Ces rumeurs font suite à celles qui circulaient il y a plusieurs semaines selon lesquelles ING aurait envisagé une offre publique d'achat potentielle sur Banco de Sabadell en 2024", rappelle l'analyste d'AlphaValue Sylvain Perret, qui considère que les rumeurs sont positives pour ING, "car elles permettraient à la banque d'étendre son empreinte en dehors de ses marchés traditionnels du nord de l'Europe continentale".