Paris (awp/afp) - Le spécialiste du paiement Worldline a publié mercredi un chiffre d'affaires en baisse de 11% au premier semestre en comparaison avec 2021 et n'a pu éviter une perte sèche, lesté par les activités de TSS (Terminaux, Solutions et Services) en cours de cession au fonds Apollo.

Son directeur général Gilles Grapinet défend cependant dans un communiqué une "solide tendance commerciale, associée aux plans d'optimisation des coûts, aux synergies d'intégration et au levier opérationnel".

La dynamique depuis le début d'année est plutôt bonne avec une croissance du chiffre d'affaires de 15% entre le premier et le deuxième trimestre, passant de 939 millions d'euros à 1,08 milliard d'euros.

"Nous avons gagné commercialement à travers toute l'Europe plus de 60.000 nouveaux commerçants, ce qui est presque autant en six mois que la performance que nous souhaitions faire en début d'année", s'est félicité M. Grapinet à l'occasion d'une conférence téléphonique.

Le chiffre d'affaires total sur le semestre (2,02 milliards d'euros) est meilleur qu'attendu par les analystes interrogés par le fournisseur de données Factset et l'agence financière Bloomberg, mais inférieur de 11% aux 2,27 milliards d'euros publiés lors de la première moitié de l'exercice 2021.

Il ne recouvre cependant pas le même périmètre, puisque le groupe s'est séparé de sa partie "hardware" (machines), appelée TSS (Terminaux, Solutions et Services), une opération à 2,3 milliards d'euros annoncée en février.

C'est cette ligne de métier qui fait basculer le groupe dans le rouge, avec une perte de 42 millions d'euros de janvier à juin en publié, du fait de "l'inclusion du résultat de TSS qui reflète principalement l'impact des taux de change au premier semestre", précise Grégory Lambertie, nouveau directeur financier du groupe après le départ en mai d'Eric Heurtaux pour le spécialiste des places de marché en ligne Mirakl.

Le résultat net part du groupe des "opérations poursuivies" ressort à 53 millions d'euros, un montant toutefois deux fois inférieur à celui publié l'an dernier à la même époque (102 millions d'euros).

Ancienne filiale d'Atos, le groupe avait accusé en 2021 un perte nette de 751 millions d'euros, plombé par une correction à la baisse de la valeur d'Ingenico, acquis fin 2020 au terme d'une offre publique d'achat (OPA) amicale.

La cession de TSS, issu d'Ingenico, "est en très bonne voie", a par ailleurs indiqué M. Grapinet et devrait se finaliser au deuxième semestre, "ce qui nous donnera de l'agilité financière pour poursuivre les opérations de croissance externe".

Worldline, qui se concentre désormais sur la partie "software" (logiciel), a confimé ses objectifs pour l'année en cours.

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