L'action Inmarsat prend 12,9% à 535 pence lundi vers 11h15 GMT à la Bourse de Londres , portant la capitalisation du groupe britannique à environ 2,4 milliards de livres (2,71 milliards d'euros), après le rejet vendredi de la proposition d'EchoStar, jugée trop faible.

Inmarsat, créé en 1979 pour permettre aux navires de rester en contact avec le littoral ou pour pouvoir lancer un appel à l'aide en cas d'urgence, a vu la valeur de ses actifs s'accroître grâce à une diversification dans les services pour les réseaux téléphoniques et les fournisseurs de haut débit.

Softbank, Google et Facebook étudient tous des opportunités d'investissement dans les réseaux satellitaires.

Inmarsat n'a pas précisé le montant de l'offre d'Echostar dans son communiqué de vendredi mais les analystes de RBC Capital Markets ont déclaré que son réseau pourrait valoir jusqu'à une dizaine de livres par action.

RBC a relevé son objectif de cours à 850 pence par action contre 725 auparavant, citant ViaSat, Eutelsat communications et SES comme de possibles surenchérisseurs.

Le réseau d'Inmarsat semble particulièrement complémentaire des fréquences détenues par DISH, une société contrôlée par Echostar, et étendrait le spectre européen actuel du groupe américain, a expliqué RBC.

"Détenir Inmarsat permettrait à Echostar d'avoir les mêmes fréquences en Europe que DISH aux Etats-Unis", ont déclaré les analystes de RBC.

Le groupe a également investi dans l'accès internet à bord des avions.

Selon les analystes de Morgan Stanley, le rachat d'Inmarsat et des 13 satellites fournissant des services aux compagnies aériennes, aux groupes de médias et à l'industrie pétrolière et gazière pourrait permettre à Echostar de devancer ViaSat dans la course à une couverture mondiale complète.

Mais certains pointent d'éventuels obstacles réglementaires car la Grande-Bretagne considère les infrastructures satellitaires comme stratégiques.

(Sangameswaran S à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)