Ce consortium comprend le fonds Apax Partners basé au Royaume-Uni, l'américain Warburg Pincus, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) et le Conseil du régime de retraite des enseignantes et enseignants de l'Ontario.

Il propose 7,21 dollars par action, soit 546 pence. Cela représente une prime de près de 45% par rapport au cours de clôture d'Inmarsat le 27 février, jour qui a précédé des informations de presse sur un intérêt réitéré de l'opérateur américain de satellites Echostar pour la société britannique.

En juillet, Echostar avait renoncé à une offre de 3,2 milliards de dollars qu'Inmarsat avait rejetée en la jugeant "très largement sous-évaluée".

Les autorités britanniques pourraient examiner de près cette prise de contrôle par des fonds étrangers en raison de la position d'actif stratégique d'Inmarsat.

Le titre Inmarsat avait bondi de plus de 13% jeudi à la Bourse de Londres après l'annonce d'une offre du consortium de fonds supérieure à celle d'Echostar. En fin de matinée lundi, il gagnait près de 9% à 550 pence environ, soit légèrement au-dessus du prix de l'offre.

La valeur affiche une hausse de quelque 40% depuis le début de l'année après avoir vu sa capitalisation boursière être divisée par plus de deux et demie entre fin 2015 et fin 2018, une contre-performance boursière notamment liée aux difficultés de l'activité maritime du groupe (41% du chiffre d'affaires) confrontée à la concurrence du low cost.

Inmarsat a aussi lourdement investi dans ses réseaux, notamment pour fournir des services de connectivité embarquée, et a dû en conséquence sabrer son dividende l'an dernier.

L'offre du consortium comprend 7,09 dollars par action et un dividende final convenu de 0,12 dollar par action, soit l'équivalent de 546 pence. EchoStar avait proposé l'an dernier 265 pence en espèces et 0,0777 action EchoStar par action Inmarsat détenue, soit environ 532 pence.

Les fonds ont dit avoir reçu le soutien de Lansdowne Partners, principal actionnaire d'Inmarsat avec 11,4% du capital.

Inmarsat a déclaré que ses administrateurs considéraient les conditions de la dernière offre "équitables et raisonnables" et entendaient la recommander à l'unanimité aux actionnaires.

Inmarsat a été conseillé par JP Morgan Cazenove, PJT Partners et Credit Suisse sur les conditions financières.

(Justin George Varghese à Bangalore, Benoît Van Overstraeten et Dominique Rodriguez pour le service français)