Milan (awp/afp) - La première banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé lundi une offre publique d'échange visant la totalité des actions du numéro quatre du pays UBI Banca, ce qui représente un montant de 4,86 milliards d'euros (5,16 milliards de francs suisses).

En cas de succès, le groupe résultant de la fusion des deux banques serait assis sur un trésor de quelque 1100 milliards d'euros en actifs clients.

Intesa Sanpaolo offre 17 de ses actions pour 10 actions UBI Banca, une offre qui valorise l'action UBI à 4,24 euros, soit une prime de 27,6% par rapport au cours de Bourse du 14 février dernier à la clôture.

Pour réaliser cette opération, qu'elle espère boucler d'ici fin 2020, Intesa Sanpaolo émettra de nouvelles actions via une augmentation de capital au printemps prochain, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Si l'opération réussit, Intesa Sanpaolo a indiqué qu'elle comptait négocier un plan de départs volontaires concernant 5000 salariés.

Ce chiffre comprend des plans de départs déjà conclus entre la direction et les syndicats des deux banques, qui concernent 1000 salariés chez Intesa Sanpaolo et 300 chez UBI Banca. Après quoi, le groupe engagera 2.500 jeunes employés pour remplacer les partants.

Intesa Sanpaolo espère ainsi aboutir à des synergies d'environ 340 millions d'euros par an en frais de personnel.

"Intesa Sanpaolo considère UBI Banca comme une des meilleures banques italiennes", affirme le communiqué.

"UBI Banca dispose d'une assise locale dans les régions les plus dynamiques du pays, bénéficie d'excellents résultats réalisés grâce à l'excellent travail de son PDG et de son équipe dirigeante, et a un business plan solide", a ajouté Intesa Sanpaolo.

L'opération devra être approuvée par la Banque centrale européenne et par les autorités de la concurrence. En vue d'accélérer le processus, Intesa Sanpaolo a conclu un accord avec la banque BPER Banca pour céder à cette dernière entre 400 et 500 succursales du groupe résultant de la fusion.

Le secteur bancaire italien s'est retrouvé dans la tourmente en 2016-2017 en raison de problèmes de capitalisation, de sa fragmentation en une myriade d'établissements et de son stock élevé de créances douteuses, des crédits risquant de ne jamais être remboursés. Il a engagé depuis un grand travail d'assainissement et de renforcement du capital.

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