Le fabricant américain de semi-conducteurs Intel a informé ses clients chinois qu’il lui faudrait désormais une licence pour vendre certains de ses processeurs d’intelligence artificielle les plus avancés, rapporte le Financial Times mercredi.

Cette annonce survient au lendemain de l’avertissement lancé par Nvidia, qui anticipe une charge de 5,5 milliards de dollars liée aux nouvelles restrictions imposées par Washington sur l’exportation de son processeur d’IA conçu pour le marché chinois. Plus tôt dans la journée, le géant néerlandais des équipements pour la fabrication de puces, ASML, avait également exprimé des doutes quant à ses perspectives.

Selon le quotidien économique, Intel, désormais dirigé par le nouveau PDG Lip-Bu Tan, a indiqué à ses clients la semaine dernière que ses puces nécessiteraient une licence d’exportation vers la Chine si elles atteignent ou dépassent une bande passante totale de mémoire DRam de 1 400 gigaoctets (Go) par seconde, une bande passante d’entrée-sortie de 1 100 Go par seconde, ou un total combiné de 1 700 Go par seconde.

Les puces de la série Gaudi d’Intel, tout comme la puce H20 de Nvidia, dépassent largement ces seuils, selon le Financial Times.

Mercredi, l’action du groupe a terminé en baisse de plus de 3%, dans un contexte tendu pour l’ensemble du secteur des semi-conducteurs, pénalisé par l’évolution incertaine de la politique commerciale du président américain Donald Trump.