BERLIN/PARIS (Reuters) - Intel prévoit de détailler mardi ses projets d'investissement dans la recherche et la fabrication de semi-conducteurs en Europe, ce qui laisse penser que le groupe précisera à cette occasion la localisation de ses futures implantations sur le continent.

Le fabricant américain de puces électroniques a annoncé en septembre dernier un projet d'investissement en Europe pouvant atteindre 95 milliards de dollars (86,62 milliards d'euros) au cours de la prochaine décennie.

En janvier, le directeur général Patrick Gelsinger avait déclaré à Reuters que la société annoncerait les sites retenus dans les mois à venir.

Intel produit actuellement des semi-conducteurs en Europe dans une usine en Irlande. Ses nouvelles usines produiront des puces plus performantes.

L'usine principale sera située en Allemagne, probablement dans la petite ville de Magdebourg, selon des informations publiées le mois dernier par Reuters. Intel pourrait également implanter des usines en France et en Italie, selon deux sources proches du dossier.

Un porte-parole d'Intel a refusé de donner plus de détails sur ses projets pour l'Europe avant l'annonce.

L'Italie a annoncé de son côté prévoir d'investir plus de 4 milliards d'euros jusqu'en 2030 pour développer la production de puces électroniques.

La Commission européenne a proposé en février un ensemble de mesures visant à garantir la sécurité d'approvisionnement et la souveraineté technologique de l'UE dans le domaine des semi-conducteurs.

Les récentes pénuries de semi-conducteurs à l'échelle mondiale ont entraîné des fermetures d'usines dans un grande nombre de secteur, notamment dans l'automobile.

Dans ce contexte, Intel a prévu de développer ses capacités, ce qui passe notamment par un projet d'environ 100 milliards de dollars pour construire la plus grande usine de fabrication de puces au monde, dans l'État de l'Ohio aux Etats-Unis.

(Reportage Nadine Schimroszik à Berlin, Mathieu Rosemain à Paris et Supantha Mukherjee à Stockholm; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)