L'action Intel a pris la tête de l'indice Dow Jones, portant ses gains à 7,65% à 57,31 euros. L'actuel Directeur général, Bob Swan, a été remercié et remplacé par Pat Gelsinger, une nomination effective au 15 février. Il s'agit d'un retour aux sources pour ce dernier, qui était auparavant patron de VMware (solutions de virtualisation) depuis 2012 après avoir passé 30 ans chez Intel où il a débuté sa carrière. Bob Swan paye le retard pris par la firme dans sa technologie de production en 7 nanomètres, qui est ainsi distancé par le taïwanais TSMC et le coréen Samsung.

Intel a aussi perdu Apple comme client, qui préfère utiliser des puces développées en interne. Plus généralement, la firme de Santa Clara (Californie) perd ses parts de marché au profit de ses concurrents AMD et Nvidia, dont les produits conviennent mieux aux besoins actuels, notamment pour tirer le meilleur parti de l'intelligence artificielle.

Intel a souligné que ce changement de direction est sans rapport avec les performances financières d'Intel pour 2020. Le fabricant de microprocesseurs s'attend même à ce que son chiffre d'affaires et son bénéfice par action du quatrième trimestre dépassent ses prévisions antérieures, fournies le 22 octobre 2020. Le groupe cible des revenus de 17,40 milliards de dollars et un bénéfice par action ajusté de 1,10 dollar.

En outre, la société a fait d'importants progrès sur sa technologie de production en 7 nm et prévoit de faire un point lorsqu'elle publiera ses résultats du quatrième trimestre le 21 janvier 2021.

Les déboires de ce grand nom du secteur technologique américain ont poussé fin décembre le fonds activiste Third Point à, lui, demander de faire des choix stratégiques afin de se débarrasser de ses "problèmes substantiels". Dan Loeb, le patron de Third Point, proposait notamment à Intel de vendre certaines de ses acquisitions et de séparer ses activités de conception et de production de puces électroniques dans le but de renforcer sa position.