New York (awp/afp) - Le groupe taïwanais GlobalWafers a annoncé lundi son intention de construire une grande usine de semi-conducteurs au Texas, où il pourrait investir jusqu'à 5 milliards de dollars, un montant toutefois conditionné au vote d'une loi soutenant la production de puces électroniques aux Etats-Unis.

L'entreprise explique dans un communiqué commun avec le ministère américain du Commerce vouloir débuter en 2023 la construction d'un nouveau site de fabrication de plaquettes de sillicium à Sherman, dans le centre-sud du pays.

L'investissement pourrait grimper jusqu'à 5 milliards de dollars et créer 1.500 emplois, a précisé à l'AFP Mark England, un responsable de Globitech, une filiale de l'entreprise basée dans cette ville.

Le projet dépend toutefois du vote par le Congrès américain d'une loi prévoyant 52 milliards de dollars d'aides au secteur des semi-conducteurs, qui fait actuellement face à une pénurie pénalisant de nombreuses autres industries.

Le Sénat et la Chambre des représentants ont chacun adopté leur version et tendent de s'accorder depuis plusieurs mois sur une mouture commune, en vain pour l'instant.

Selon des médias américains, Intel a reporté la semaine dernière une cérémonie devant marquer en juillet le début de la construction de deux usines de semi-conducteurs dans l'Ohio, d'un montant de 20 milliards de dollars, faute d'avancées concrètes au Congrès.

Interrogé par l'AFP sur la possibilité que Globitech renonce à investir dans une nouvelle usine au Texas si la loi n'était pas adoptée, M. England a répondu: "C'est exact."

"L'administration Biden a travaillé sans relâche pour faire des États-Unis un endroit attractif pour la fabrication de semi-conducteurs et de leurs composants, et est ravie que GlobalWafers ait choisi le Texas pour sa nouvelle installation", a commenté la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo dans le communiqué.

"Nous sommes à un moment décisif pour développer la production de semi-conducteurs", a-t-elle ajouté en faisant référence à la loi. "Les fabricants de semi-conducteurs doivent prendre des décisions d'investissement d'ici l'automne pour répondre à l'énorme augmentation de la demande de puces."

Mme Raimondu avait prévenu fin mai qu'il faudrait peut-être attendre 2024 pour voir "une réelle amélioration" dans l'approvisionnement en semi-conducteurs

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