L’activisme actionnarial a généré d’importants mouvements de marché, selon les analystes de Lazard. Leur rapport indique que, lorsqu’un fonds activiste demande une montée au capital d’une entreprise, certaines actions ont surperformé les prévisions de 4 000 points. Ces hausses marquées surviennent généralement dès le début de la campagne, même si, selon les activistes eux-mêmes, cet effet peut s’estomper rapidement.
Des campagnes qui ciblent directement les dirigeants
L’année 2024 a été marquée par une vague de départs parmi les dirigeants de grandes entreprises, notamment sous la pression des actionnaires. Pat Gelsinger, CEO d’Intel, figure parmi les figures emblématiques ayant été évincées à la suite de campagnes menées par des fonds activistes.
Selon Lazard, 14 % des entreprises ciblées par une campagne activiste ont vu leur PDG partir, un taux nettement supérieur à la moyenne du marché, où ce chiffre s’élève à 9 %.
Un effet temporaire sur la performance des entreprises
Les campagnes réclamant le départ d’un PDG semblent être les plus soutenues par les marchés. En moyenne, les entreprises concernées enregistrent une surperformance médiane de 3,2 % après le lancement d’une telle initiative, contre 2,3 % pour les campagnes activistes plus générales.
Cependant, cet effet est souvent de courte durée quelle que soit la campagne en question. Toujours selon le rapport de Lazard, la hausse du cours de l’action ne se maintient pas à long terme et finit même, dans de nombreux cas, par sous-performer son indice de référence.
L’activisme actionnarial reste donc un outil puissant pour influencer la gouvernance des entreprises, mais son impact réel sur leur performance financière semble plus nuancé à long terme.