Pat Gelsinger, né en mars 1961 en Pennsylvanie, a consacré une grande partie de sa carrière à Intel, qu’il rejoint à l’âge de 18 ans, en 1979. Cet ingénieur visionnaire a marqué l’histoire de la firme de Santa Clara en tant qu’architecte en chef du microprocesseur i486. Cette puce, bien qu’inconnue du grand public, a joué un rôle clé dans la démocratisation de l’ordinateur personnel et a jeté les bases des innovations technologiques ultérieures.

Après 30 ans chez Intel, Gelsinger quitte l’entreprise en 2009 pour occuper des postes de direction chez EMC, puis chez VMware, où il devient PDG de 2012 à 2020. En février 2021, il revient chez Intel pour succéder à Bob Swan, évincé sous la pression des investisseurs, frustrés par les retards technologiques de la société face à des concurrents comme TSMC et AMD.

Gelsinger, de l’icône au retrait

Aujourd’hui, c’est au tour de Pat Gelsinger d’annoncer son départ, mettant un terme à sa trajectoire chez Intel, entreprise dont il avait incarné le succès dans les années passées. Malheureusement, le géant des semi-conducteurs peine à rattraper son retard et enchaîne les mauvais résultats, tandis que des acteurs comme Nvidia et ASML dominent le marché et les conversations.

Cette retraite forcée rappelle celle de Carlos Tavares chez Stellantis. Cependant, là où le départ de Tavares a précipité la chute boursière de l’entreprise de 7% au moment de l’annonce, celui de Gelsinger semble rassurer Wall Street. À l’ouverture de la bourse américaine, l’action Intel bondit de 3,55 %, un signal fort de la part des investisseurs.

Une transition à venir

Dans l’immédiat, le directeur financier David Zinsner et la responsable des produits Michelle Johnston Holthaus sont nommés codirecteurs généraux par intérim. Intel se lance donc à la recherche d’un nouveau leader capable de redresser la barre et de devenir le visage de sa rédemption.