Le redressement d'IBM (-6,77% à 150,01 dollars) prendra encore du temps. En attendant, sa capitalisation (138 milliards) passe sous celle de Netflix (145 milliards). Après avoir rassuré les investisseurs sur les trois derniers mois de 2017 en reprenant le chemin de la croissance après près de 6 ans de disette, le numéro un mondial des services informatiques vient une nouvelle fois de décevoir. La marge brute, une mesure très suivie de la rentabilité dans le secteur technologique, est cette fois-ci en cause.

Elle est ressortie à 43,2% au premier trimestre contre 43,8% un an plus tôt et un consensus de 43,5%. Cette dégradation de la marge brute combinée à l'impact défavorable des changes ont fait ressortir le bénéfice opérationnel avant impôts 27% sous les attentes du broker Berenberg. Le bénéfice opérationnel avant impôts d'IBM a en effet chuté de 14% à 1,7 milliard de dollars.

Les autres éléments de la publication ont dépassé les attentes. Le bénéfice net du groupe informatique a reculé de 4% à 1,679 milliard de dollars, soit 1,81 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 2,45 dollars, soit 3 cents de mieux que le consensus.

Les revenus de "Big blue" ont progressé de 5% à 19,1 milliards de dollars, dépassant le consensus Reuters s'élevant à 12,82 milliards. Ils sont stables hors impact des changes.

IBM a bénéficié du dynamisme de ses "initiatives stratégiques", domaines dans lesquels le groupe a concentré ses investissements pour relancer la croissance. Elles ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 15% (+10% à change constants) à 9 milliards de dollars.

Ces "initiatives stratégiques" regroupent le cloud (+14% à 4,2 milliards de dollars), le mobile (+14% à 1,2 milliard), la sécurité (+60% à 0,8 milliard) et l'analytics (gestion et analyse de données) (+4% à 4,8 milliards de dollars). Elles représentent désormais 47% des revenus du groupe.

Concernant ses perspectives 2018, IBM vise toujours un bénéfice par action d'au moins 13,80 dollars.