LONDRES (Reuters) - IAG, la maison mère de la compagnie aérienne British Airways, a fait état vendredi d'une perte de 4,37 milliards d'euros pour 2020, année marquée par la chute du trafic aérien. Ella a ajouté qu'elle était dans l'impossibilité de fournir des perspectives pour 2021.

La détérioration des perspectives de voyage et le durcissement des restrictions imposées au cours des derniers mois pour cause de pandémie de COVID-19 menacent de ruiner la saison estivale touristique européenne et pourraient pousser certaines compagnies aériennes dans le besoin à demander de nouvelles aides financières, avertissent les analystes.

IAG a déclaré que la persistance de la crise sanitaire ne lui permettait pas d'annoncer ses perspectives de bénéfices pour 2021, ce qui illustre l'ampleur du défi que doit relever son nouveau directeur général, Luis Gallego, qui a pris les rênes du groupe il y a six mois.

L'objectif principal du groupe reste la réduction des coûts, afin de diminuer sa consommation de trésorerie et d'essayer ainsi de surmonter la crise.

Le groupe, également propriétaire des compagnies aériennes Iberia, Vueling et Aer Lingus, a précisé qu'il disposait d'un total de 10,3 milliards d'euros de liquidités, et que des signes d'amélioration étaient désormais en vue pour ses finances en difficultés.

"Pour que les gens puissent à nouveau voyager, il faudra une feuille de route claire permettant de lever les restrictions actuelles au moment opportun", a déclaré Luis Gallego dans un communiqué vendredi.

"Nous demandons des normes internationales communes de test et l'introduction de passeports de santé numériques pour rouvrir notre ciel en toute sécurité", a-t-il ajouté.

La perte d'exploitation de 4,37 milliards d'euros enregistrée en 2020 est légèrement inférieure au consensus moyen des analystes (4,45 milliards d'euros). Elle s'est élevée à 1,165 milliard d'euros au cours du quatrième trimestre.

(Sarah Young, version française Laura Marchioro, édité par Jean-Stéphane Brosse)