Londres (awp/afp) - Le groupe aérien britannique IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre pour la première fois depuis les pertes abyssales de la pandémie, tiré par la reprise de la demande.

Le groupe affiche un bénéfice net de 133 millions d'euros (129 millions de francs suisses) pour les trois mois achevés fin juin, contre une perte de 981 millions l'an dernier quand le trafic aérien souffrait encore largement des restrictions aux déplacements. Il a divisé sa perte nette par trois, à 654 millions d'euros sur le premier semestre.

"Au deuxième trimestre, nous avons renoué avec les profits pour la première fois depuis le début de la pandémie, grâce à une forte reprise de la demande sur toutes nos compagnies aériennes", a dit dans un communiqué Luis Gallego, directeur général du groupe, également maison mère de Vueling ou Aer Lingus.

Le secteur aérien a été l'un des plus durement touchés par la pandémie de Covid-19 qui a paralysé le trafic mondial pendant des mois, mais la demande redécolle fortement et IAG s'attend à un bénéfice opérationnel dans le vert pour l'ensemble de l'année.

Ceci à condition "qu'aucun autre revers lié au Covid-19 et aux restrictions" sanitaires ou aucun "impact lié au contexte géopolitique" ne vienne perturber les opérations, prévient le groupe dans son communiqué.

IAG indique avoir tourné au deuxième trimestre à 78% de sa capacité de 2019, en nette hausse par rapport aux trois mois précédents (65%).

Les compagnies Iberia et Vueling ont réalisé les meilleures performances du groupe, tirées par le marché intérieur espagnol et les liaisons avec l'Amérique latine, où la demande a dépassé le mois dernier les niveaux de 2019.

Mais British Airways, qui avait massivement licencié pendant la pandémie, peine à recruter suffisamment vite pour suivre la reprise du trafic et la compagnie a dû alléger fortement ses opérations ces derniers mois, annulant des milliers de vols jusqu'à fin octobre.

"Notre secteur continue de faire face à des défis historiques en raison de l'intensification sans précédent des opérations, en particulier au Royaume-Uni où les défis opérationnels de l'aéroport d'Heathrow ont été aigus", a reconnu M. Gallego, ajoutant que la compagnie travaille à l'amélioration de la situation.

IAG, qui modernise aussi sa flotte vieillissante grâce à l'achat d'avions plus modernes et plus économes en carburant, a commandé depuis le début de l'année 59 avions de la famille A320neo à Airbus et 50 Boeing 737.

afp/jh