Londres (awp/afp) - Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, s'est montré prudent pour le printemps malgré la reprise prévue des voyages internationaux, après avoir subi une lourde perte nette au premier trimestre.

IAG, qui possède également l'espagnole Vueling et l'irlandaise Aer Lingus, a dévoilé vendredi une perte de 1,1 milliard d'euros (1,2 milliard de francs suisses) sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué.

Il paie encore au prix fort un trafic aérien toujours très limité en raison de la pandémie, avec des confinements et restrictions de déplacements notamment en Europe.

IAG réduit toutefois sa perte par rapport à celle du premier trimestre de 2020 qui avait atteint 1,68 milliard d'euros, au moment où la crise sanitaire s'était déclenchée et avait brutalement paralysé le transport aérien.

Son chiffre d'affaires a lui fondu de 79% à 968 millions d'euros.

Au premier trimestre de 2021, le groupe n'a tourné qu'à 19,6% de ses capacités de 2019 et il n'anticipe qu'une légère progression à 25% pour le deuxième trimestre en cours (avril à juin), un chiffre qui "reste incertain", prévient-il.

IAG se garde de tout objectif pour l'ensemble de 2021 "compte tenu de l'incertitude sur le calendrier de la levée des restrictions de voyage des gouvernements, et de l'impact et de la durée du Covid-19", selon lui.

Ses résultats sont dévoilés le jour où le gouvernement britannique doit en dire plus sur la reprise des voyages à l'étranger prévue le 17 mai, en publiant la liste des pays qui seront exemptés de quarantaine au retour.

Des destinations ensoleillées comme l'Espagne et la Grèce pourraient ne pas y figurer dans l'immédiat, contrairement au Portugal ou à Malte.

"Nous sommes prêts à voler mais des mesures du gouvernement sont nécessaires", prévient Luis Gallego, directeur général d'IAG.

Il demande notamment des tests faciles à utiliser et peu onéreux, ou encore des couloirs aériens sans restrictions entre les pays où la vaccination est un succès, comme entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, le groupe étant très présent dans les long-courriers.

IAG précise enfin avoir une solide assise financière, avec 10,5 milliards d'euros de liquidités à fin mars, résultat de prêts, de levée de fonds et d'un délai pour abonder le fonds de retraite de ses salariés.

afp/jh