Londres (awp/afp) - Le groupe postal britannique International Distributions Services (IDS), maison mère de Royal Mail, en perte de vitesse et qui a récemment annoncé des milliers de licenciements, a dit jeudi être tombé dans le rouge pour son premier semestre décalé.

Le groupe a publié une perte nette de 86 millions de livres contre un bénéfice de 270 millions un an plus tôt, plombé par une chute de ses recettes de plus de 10% chez Royal Mail, la filiale qui regroupe ses activités au Royaume-Uni.

Cette dernière pâtit notamment de la baisse du volume de colis, qui avait été dopée par la pandémie, et d'un conflit social en cours sur les salaires, qui s'est traduit par plusieurs jours de grèves. Ces derniers ont pesé à hauteur de 70 millions de livres sur le résultat, a précisé l'entreprise dans un communiqué.

"Nous avons toujours été clairs sur le fait que nous avons besoin de changer pour survivre. Nous avons commencé à redresser l'entreprise et ferons tout ce qu'il faut" pour y parvenir, a assuré Simon Thompson, le directeur général de Royal Mail, dans un communiqué.

L'entreprise avait dit en octobre envisager jusqu'à 10'000 suppressions de postes d'ici au mois d'août, qui pourraient se traduire par 6000 licenciements sec sur plus de 137'000 salariés, et base sa stratégie sur une amélioration de l'efficacité en recentrant son activité sur les colis.

Royal mail a aussi demandé au gouvernement britannique de baisser son obligation de distribution du courrier à cinq jours par semaine contre six actuellement.

GLS, sa branche de transport de colis à l'international, si elle a aussi vu ses volumes baisser, a quant à elle augmenté son chiffre d'affaires de près de 10%, "tiré par une meilleure tarification, des revenus de fret plus élevés et la contribution d'acquisitions" au cours de la période achevée au 25 septembre.

"La différence entre les performances de nos deux sociétés ne pourrait pas être plus nette. GLS s'est bien adapté aux pressions inflationnistes dans ses zones géographiques" tandis que le groupe s'attend à "des pertes substantielles chez Royal Mail", a regretté Keith Williams, président d'IDS, cité dans le communiqué.

Le groupe maintient sa prévision d'une perte d'exploitation d'environ 350 à 450 millions de livres pour l'année complète dans ses activités au Royaume-Uni, "y compris l'impact direct de 12 jours de grève", dont huit ont été effectués et quatre sont prévus.

Le groupe a récemment changé de nom, abandonnant "Royal Mail", nom de ses activités au Royaume-Uni, pour refléter "l'importance accrue de GLS". Il avait annoncé en juillet envisager de scinder ses activités au Royaume-Uni et à l'international, une option qui est toujours sur la table.

IDS était en hausse de 2,34% à 245,40 pence jeudi vers 09H40 à la Bourse de Londres.

afp/jh