Citant des conseillers et des responsables du gouvernement, le Financial Times a rapporté que le pouvoir était "très préoccupé" par la situation d'Interserve et avait mis en place une équipe de surveillance.

L'information a fait perdre 14% à l'action Interserve en début de séance à la Bourse de Londres mais elle a nettement réduit ses pertes après le démenti du groupe, ne cédant plus que -1,40% à 9h40 GMT.

Le groupe de BTP et de services, qui avait averti sur ses résultats en septembre, a affirmé dans un communiqué qu'il tenait le gouvernement régulièrement informé des discussions "constructives" qu'il a avec ses créanciers sur ses financements à long terme.

"La semaine dernière, nous avons dit prévoir que notre performance de 2017 serait conforme aux attentes indiquées en octobre (...) C'est toujours le cas et nous prévoyons que notre bénéfice d'exploitation 2018 sera supérieur aux attentes actuelles du marché."

Sollicité, un porte-parole du gouvernement a indiqué pour sa part qu'aucun des fournisseurs du pays n'était dans une situation comparable à celle de Carillion.

"Nous surveillons la santé financière de tous nos fournisseurs stratégiques, y compris Interserve. Nous sommes en discussions régulières avec toutes ces entreprises concernant leur situation financière", a-t-il dit.

"Nous ne croyons pas que l'un de nos fournisseurs stratégiques se trouve dans une position comparable à celle de Carillion."

En septembre, Interserve avait émis un avertissement sur le bénéfice annuel, en raison notamment de coûts plus importants que prévu pour sortir du secteur des déchets, ce qui avait fait plonger son cours de Bourse de plus de 50%.

Mais, la semaine dernière, Interserve a indiqué que le bénéfice d'exploitation de 2018 serait supérieur aux prévisions, permettant à l'action de toucher un plus haut depuis le "profit warning" de septembre.

(Alistair Smout; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)