Milan (awp/afp) - La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu ses comptes plonger dans le rouge au quatrième trimestre après l'acquisition de son homologue Ubi Banca. L'établissement transalpin est cependant parvenu à dégager un bénéfice net de 3,27 milliards d'euros (3,51 milliards de francs suisses) sur l'ensemble de l'année 2020.

L'absorption se déroule avec succès, selon Intesa Sanpaolo, qui estime que les synergies découlant de cette opération devraient atteindre plus d'un milliard d'euros à partir de 2024, comparé à une estimation initiale de 700 millions d'euros.

Le bénéfice net s'élève à 3,083 milliards d'euros si l'on exclut des comptes la contribution sur cinq mois de l'absorption d'Ubi Banca, soit un résultat supérieur aux objectifs du groupe, selon le communiqué de la banque publié vendredi. Toutefois, la banque a essuyé une perte de 3,09 milliards d'euros au quatrième trimestre due aux coûts de cette transaction.

En 2019, Intesa Sanpaolo avait enregistré une hausse de 3,3% de son bénéfice net à 4,18 milliards d'euros, son meilleur résultat depuis sa naissance en 2007 malgré un dernier semestre en berne. En raison du changement de périmètre, ce chiffre n'est pas comparable aux résultats publiés vendredi.

Intesa Sanpaolo compte distribuer un dividende de 700 millions d'euros aux actionnaires, soit le maximum autorisé par la Banque centrale européenne, a indiqué le patron d'Intesa Carlo Messina dans un communiqué distinct.

Au quatrième trimestre, la banque a accéléré la réduction de son stock de créances douteuses, qui s'est élevé à 10,8 milliards d'euros fin 2020, une baisse plus prononcée que prévu, a-t-il ajouté. Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, s'est accru à 15,4% fin décembre, un niveau très élevé.

Intesa Sanpaolo avait conclu avec succès en juillet 2020 une offre publique d'achat et d'échange (OPA/OPE) visant Ubi Banca. Cette opération valorisait Ubi à 4,2 milliards d'euros.

Intesa Sanpaolo doit céder quelque 500 agences après avoir avalé Ubi Banca pour répondre aux exigences de l'autorité garante de la concurrence en Italie.

Le groupe résultant de la fusion des deux banques est assis sur un trésor de quelque 1.100 milliards d'euros en actifs clients et vise un bénéfice net de 5 milliards d'euros en 2022.

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