ParHoward Mayer, M.D. - Executive Vice President, Head of Research and Development

2020 n'a pas été l'année que nous attendions. La pandémie de COVID-19 a eu de très lourdes répercussions sur la société et, bien entendu, sur les systèmes de santé dans le monde. Dans l'ensemble de la communauté médicale, elle a également eu pour effet de reporter des événements, de contraindre les congrès à se tenir virtuellement, de rééquilibrer les priorités et d'accélérer les efforts pour les réaliser. Pourtant, alors que je dresse le bilan de ma première année chez Ipsen, et bien que ces douze derniers mois aient été pour le moins inhabituels, je mesure à quel point la virtualisation du monde a changé notre communauté clinique à l'échelle mondiale.

La mission et l'ambition du secteur de la R&D n'ont jamais été aussi claires. Armés de nouveaux outils pour surmonter les défis actuels, nous commençons à prendre un véritable tournant, inspirés en particulier par la communauté des maladies rares.

Cette communauté a toujours été pleine de ressources. Par nécessité, ses membres ont trouvé des moyens de se rencontrer virtuellement, puisqu'il est si souvent difficile de trouver d'autres personnes atteintes de la même maladie, d'autres familles touchées ou des spécialistes de santé juste à côté de chez soi. Et le contexte actuel a amplifié l'urgence et la nécessité d'accomplir de réels progrès, en particulier en matière de R&D. Pour environ 400 millions de personnes dans le monde touchées par l'une des 6 000 à 8 000 maladies rares recensées à ce jour, seules quelques centaines de traitements ciblés existent1. La conférence IRDiRC et le congrès RE(ACT)2, un double événement qui se déroulera dans un cadre virtuel cette semaine, représente une nouvelle opportunité, pour la communauté, de s'appuyer sur cette expérience digitale pour prendre une longueur d'avance en 2021. Organisé en partenariat avec l'Alliance européenne des associations de patients (EURORDIS)3 et Rare Diseases International (RDI)4, cet événement en ligne est dédié à la recherche sur les maladies rares et orphelines.

Cet événement est important pour Ipsen, non seulement parce qu'il se focalise sur cette aire thérapeutique, mais également parce qu'il implique directement les personnes atteintes de maladies rares et les associations de patients, ce qui constitue une priorité absolue et un principe directeur pour Ipsen dans le développement de médicaments et la conduite d'essais cliniques. Certains patients n'auraient d'ailleurs peut-être pas pu se rendre à un événement physique en raison de leur santé, ce qui signifie que le cadre virtuel permet in fine à un plus grand nombre de personnes de participer pour partager leurs connaissances ou leurs expériences.

Partager l'information différemment et plus largement pour accélérer le progrès

La façon dont la Conférence IRDiRC et le Congrès RE(ACT) (comme d'autres conférences en 2020) ont adapté leur programme illustre une nouvelle fois l'inventivité dont la communauté clinique peut faire preuve pour partager l'information à la fois différemment et plus largement pour accélérer le progrès. C'est une véritable source d'inspiration qui nous motive, mes collègues et moi-même, à soutenir l'innovation et le développement. Nous réalisons, aujourd'hui plus que jamais, que nous pouvons encore apprendre et développer nos réflexions par le biais d'interactions virtuelles. Il ne s'agit pas de remplacer définitivement les rencontres physiques et l'expérience en direct du congrès, mais de tirer pleinement parti des avantages du virtuel.

Chez Ipsen, nous avons réalisé des ajustements similaires en interne pour repousser nos limites. L'impossibilité de nous rencontrer physiquement lors de congrès ou dans d'autres lieux nous a obligés à évoluer pour trouver de nouveaux moyens d'enrichir nos connaissances, afin de stimuler l'innovation et d'aller vers l'inconnu. Je citerai notamment nos travaux dans la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP) : l'utilisation de nouvelles méthodes pour partager l'information en interne nous permet de rester pionniers dans ce domaine et de continuer à mettre au point des solutions innovantes.

Les liens tissés dans cet environnement virtuel sont bien plus forts qu'ils n'auraient pu l'être dans un cadre présentiel

Bien que j'aie passé plus de la moitié de cette première année chez Ipsen dans un environnement virtuel, et que la possibilité de me réunir physiquement avec mes collègues pour partager des idées me manque, cela ne nous a pas empêchés d'avancer. Je crois que nous avons tissé des liens bien plus solides avec nos collègues, nos communautés et nos partenaires, y compris la communauté des maladies rares, que nous n'aurions pu le faire en face-à-face.

Cette expérience nous a encouragés à ne pas lever le pied, pour continuer d'accélérer la recherche et le développement dans nos trois aires thérapeutiques ciblées : l'oncologie, les neurosciences et les maladies rares. Nous avons constaté que nous pourrons toujours impliquer les patients dans nos essais cliniques, à l'avant-garde de notre processus de R&D, non pas en dépit de nos interactions virtuelles, mais justement grâce à elles. En adaptant notre communication avec les patients et les collaborateurs, nous avons atteint nos objectifs virtuellement et trouvé de nouvelles façons de continuer d'être pionniers dans des domaines où les besoins cliniques ne sont pas satisfaits.

Regard sur l'année à venir

En 2020, nous avons mis à l'épreuve nos méthodes de travail. Nous avons également appris à équilibrer nos priorités - la santé étant ce qu'il y a de plus important - tout en faisant progresser l'innovation. Ces enseignements ne pourront que renforcer notre réussite dans le domaine de la R&D en 2021. C'est un véritable privilège de travailler dans des infrastructures de pointe en matière de soins de santé. Je suis très heureux de continuer à aller toujours plus loin dans l'innovation, pour les patients ayant des besoins uniques et non satisfaits.

Je pense en particulier au lancement de la nouvelle stratégie Groupe d'Ipsen, qui renforcera le rôle de la R&D, en veillant à ce qu'elle reste une priorité stratégique. Ipsen entend doter nos équipes des ressources adéquates pour continuer à développer les actifs existants et compléter notre portefeuille grâce à l'innovation externe.

Comme l'a dit Albert Einstein, « L'important est de ne pas cesser de poser des questions. La curiosité a sa propre raison d'exister ». 2020 a été une année de questionnement. Maintenant que nous avons obtenu certaines réponses, notamment sur la bonne façon de travailler dans ce nouvel environnement, le secteur de la R&D ne progressera qu'en allant chercher les réponses aux besoins des patients, à travers la mise au point de nouvelles options thérapeutiques.

Références

  1. The Lancet, 2020, Rare Diseases need sustainable options, The Lancet, vol.395, no.10225, pp.659-660.
  2. European Reference Network, 2020, About Euro-NMD, European Reference Network, viewed 6 January 2021, < https://ern-euro-nmd.eu/about/>
  3. Eurordis, 2020, The Voice of Rare Disease Patients in Europe, Eurordis, viewed 6 January 2021, < https://www.eurordis.org/>.
  4. Rare Diseases International, 2020, Who Are We, Rare Diseases International, viewed 6 January 2021, < https://www.rarediseasesinternational.org/what-is-rdi/>.

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Ipsen SA published this content on 13 January 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 14 January 2021 16:09:01 UTC