Proche de son sommet annuel de 30 euros, Ipsos (+3,88% à 29,47 euros) est bien installé parmi les plus fortes hausses du SBF 120 après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel qui confirme la dynamique inaugurée en début d'année. Au troisième trimestre, le spécialiste des études par enquêtes a donc enregistré une croissance organique de ses revenus de 3,2% à 431,7 millions d'euros. Ce niveau est en ligne avec les performances du premier trimestre (+3,7%) et du deuxième (+3%) et supérieur aux attentes de Giilbert Dupont (426,9 millions en hausse de 2,7%) et d'Oddo (430 millions, +3%).

Ce dernier voit dans ce maintien des grandes tendances une nouvelle rassurante après la victoire du Brexit au Royaume-Uni (environ 12% du chiffre d'affaires d'Ipsos) et le coup d'Etat manqué en Turquie (moins de 10% des ventes).

Avec ce troisième trimestre encore solide, Ipsos transforme donc l'essai et récolte les fruits de son repositionnement stratégique sur les "nouveaux services". Déployés dans le cadre du plan New Way de 2014, ces derniers doivent répondre aux nouveaux besoins des entreprises, qui souhaitent par exemple mieux maitriser leurs campagnes de communication dans un environnement médias fragmenté et digitalisé ou être à même de personnaliser leur offre en fonction des retours immédiats des clients. Le tout dans un contexte d'essor du digital, des neurosciences et du big data.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2016, ces "nouveaux services" ont représenté 75% de la croissance totale du groupe, illustrant le rythme rapide de transformation du marché et la capacité de ces offres à satisfaire les nouveaux besoins de nombreux clients.

Ipsos ne s'attend pas à un bouleversement de ces tendances au quatrième trimestre et anticipe donc une croissance organique voisine de celle qui a été enregistrée depuis le début de l'exercice. Par ailleurs, en conformité avec ce qui a été anticipé et indiqué, le taux de marge opérationnel en 2016 sera équivalent à celui de 2015, soit 10%.

Gilbert Dupont, de son côté, a légèrement ajusté ses perspectives avec une croissance organique annuelle attendue à 3,3% au lieu de 3,1% et une marge opérationnelle de 10,1% au lieu de 10,2%. L'analyste intègre notamment une hausse plus importante des frais de personnel.