Le fournisseur britannique de semi-conducteurs IQE, partenaire d’Apple, envisage de transférer une partie de sa production aux États-Unis et de mettre en place une stratégie d’approvisionnement double afin d’atténuer les effets potentiels de futurs droits de douane américains sur le secteur des puces. C’est ce qu’a indiqué mardi sa nouvelle directrice générale, Jutta Meier, dans un entretien accordé à Reuters.

Le mois dernier, le président Donald Trump a évoqué l’introduction de droits de douane sur les semi-conducteurs, à hauteur de “25% ou plus”, sans toutefois préciser de calendrier.

“Nous discutons en permanence avec nos clients pour trouver des solutions permettant d’amortir le choc tarifaire”, a déclaré Meier, officialisée à la tête de l’entreprise ce mardi. “L’autre point, c’est que nous devons envisager des alternatives d’approvisionnement, déplacer une partie de notre production aux États-Unis, et garantir une capacité locale. Mais cela nécessitera des investissements et du temps.”

IQE fabrique notamment des plaquettes de semi-conducteurs composés utilisées dans les capteurs de reconnaissance faciale des iPhone. Dans le cadre de sa stratégie de diversification, la société étudie aussi des sources d’approvisionnement en gallium en dehors de la Chine.

Par ailleurs, IQE envisage une cession complète de ses activités à Taïwan, dans le cadre d’un examen stratégique destiné à réduire sa dette et accélérer sa croissance. Cette option, qui succède à une précédente réflexion autour d’une introduction en Bourse de la filiale, semble désormais la plus opportune selon la direction.

“Une vente totale a du sens en termes de calendrier, mais aussi en termes de valorisation de l’entreprise restante. Les recettes pourraient être réinvesties beaucoup plus rapidement pour soutenir notre stratégie de croissance et de diversification”, a expliqué Meier.

Pour l’exercice en cours, clôturé en décembre 2025, IQE prévoit un chiffre d’affaires compris entre 115,1 et 123 millions de livres sterling (soit environ 151,9 à 162,3 millions de dollars), conformément aux attentes du marché. L’an dernier, la société avait réalisé 118 millions de livres de revenus.