Tokyo (awp/afp) - Les constructeurs automobiles japonais Suzuki et Daihatsu vont rejoindre une coentreprise récemment créée par leur compatriote Toyota avec Hino et Isuzu pour développer des véhicules utilitaires propres, selon un communiqué commun publié mercredi.

Suzuki et Daihatsu vont prendre chacun 10% des parts de cette coentreprise japonaise lancée le 1er avril, et qui va rester contrôlée à 60% par Toyota.

Les deux nouveaux entrants dans cette alliance sont des spécialistes des mini-véhicules ("kei cars"), un segment automobile très populaire au Japon, représentant près de 40% des véhicules en circulation dans le pays, souligne le communiqué.

"Les mini-véhicules peuvent jouer un grand rôle dans la réalisation d'une société neutre en carbone et la propagation des nouvelles technologies automobiles (véhicules électriques, connectés, partagés et autonomes, ndlr), mais dans cette ère de profondes transformations, il y a beaucoup de défis que les fabricants de mini-véhicules ne peuvent relever seuls", ont rappelé les constructeurs.

Toyota détient 100% du capital de Daihatsu depuis 2016 et environ 5% de Suzuki depuis 2019. Le géant automobile nippon détient par ailleurs la majorité du capital du fabricant de camions Hino et a acquis en mars 4,6% d'Isuzu, un autre compatriote spécialiste des véhicules utilitaires légers.

L'action Suzuki avait brièvement bondi mercredi à la Bourse de Tokyo, sur fond de spéculations sur une éventuelle augmentation des parts de Toyota. Le titre Suzuki a finalement pris 3,84% à la clôture, et celui de Toyota de 1,17%.

Alors que Nissan a renforcé depuis l'an dernier son alliance avec le français Renault, l'autre grand constructeur japonais, Honda, a aussi exprimé ces derniers jours son envie de s'associer à de nouveaux partenaires pour partager les énormes coûts de développement de véhicules électriques et autonomes. Honda est déjà allié avec l'américain General Motors dans ce domaine.

afp/buc