Tokyo (awp/afp) - Le cigarettier Japan Tobacco a légèrement réduit jeudi ses prévisions de bénéfices sur son exercice 2019, s'attendant notamment à une baisse plus importante que prévu de son activité au Japon ainsi qu'à des coûts de restructuration de ses activités internationales.

Le groupe prévoit désormais un bénéfice net de 340 milliards de yens cette année (3,1 milliards de francs suisses), contre 360 milliards lors de sa précédente prévision, selon un communiqué.

Il mise aussi sur un bénéfice opérationnel annuel de 505 milliards de yens, contre 518 milliards auparavant. Il a en revanche laissé inchangé son objectif de chiffre d'affaires annuel, à 2170 milliards de yens.

Par rapport à 2018, ces nouvelles prévisions signifieraient un déclin de 11,8% du bénéfice net, une baisse de 10,6% du bénéfice opérationnel et de 2,1% des ventes.

Le groupe avait déjà abaissé ses prévisions annuelles fin juillet, à l'occasion de ses résultats du deuxième trimestre.

Au troisième trimestre, son bénéfice net est tombé à 89,7 milliards de yens (740 millions d'euros), une dégringolade de 23,1% sur un an, tandis que le gain opérationnel a chuté de 26% à 129,3 milliards de yens sur la période.

Son chiffre d'affaires trimestriel a quant à lui diminué de 4,2%, à 575,2 milliards de yens.

Japan Tobacco a mis le déclin de ses ventes trimestrielles sur le compte du marché japonais, où son activité a reculé tant dans la catégorie tabac que dans ses autres segments (pharmacie et agroalimentaire).

Il a aussi revu à la baisse ses perspectives de ventes au Japon liées à ses vaporisateurs Ploom, contenant du tabac chauffé mais non brûlé, qui sont confrontés à une concurrence croissante.

Au niveau international, ses recettes dans le tabac (marques Camel, Winston, Mevius, etc.) ont très légèrement augmenté sur le trimestre écoulé, malgré des effets de change défavorables.

Le groupe a annoncé début septembre qu'il prévoyait une vaste restructuration de ses fonctions administratives hors Japon qui devrait affecter 3720 salariés, soit 6% du total de ses effectifs.

Cette réorganisation, qui pèse aussi sur ses comptes dans un premier temps, devrait affecter ses centres de gestion à Manchester (nord de l'Angleterre) et à Kuala Lumpur (Malaisie) dans les deux prochaines années, avait alors confirmé à l'AFP un porte-parole du groupe.

Près de 270 réductions de postes sont aussi prévues au siège de sa division internationale JTI à Genève (Suisse), qui comptait jusqu'à présent quelque 1100 salariés.

afp/jh