(Précise la date du vote du Congrès)

BRASILIA, 14 juillet (Reuters) - Une commission du Congrès brésilien a décidé jeudi de ne pas saisir la Cour suprême des accusations de corruption visant le président Michel Temer afin que ce dernier soit jugé devant la plus haute juridiction du pays.

Le vote de la commission parlementaire n'est pas contraignant et le Congrès doit se prononcer dans son ensemble sur une mise en accusation qui ne peut être approuvée qu'à la majorité qualifiée des deux tiers.

Ce vote aura lieu le 2 août après deux semaines de vacances parlementaires.

Bien que les soutiens dont bénéficie le président au sein du Congrès aient diminué, il devrait malgré tout éviter un renvoi devant la Cour suprême.

Michel Temer est accusé depuis le mois dernier dans une affaire de corruption impliquant le groupe alimentaire JBS .

Le procureur général Rodrigo Janot soupçonne Temer d'avoir reçu un total de 38 millions de réals (environ 13 millions d'euros) de JBS au cours des neuf derniers mois.

Selon le témoignage d'un cadre de l'entreprise, ces dessous-de-table auraient été versés en échange de la résolution de certains litiges fiscaux du groupe et de l'octroi de prêts à faible taux d'intérêt.

Mais le dossier n'est pas clos et le procureur devrait procéder à deux nouvelles mises en accusation du chef de l'Etat dans les prochaines semaines.

Michel Temer a remplacé la présidente Dilma Rousseff à la tête de l'Etat après que cette dernière a été destituée dans le cadre d'une autre affaire de corruption.

Si Temer est contraint de comparaître devant la Cour suprême, il sera suspendu de ses fonctions pour une durée d'au mois 180 jours.

(Brad Brooks; Pierre Sérisier et Tangi Salaün pour le service français)