Paris (awp/afp) - Le géant français de l'affichage publicitaire JCDecaux est tombé dans le rouge et a vu ses ventes plonger de 41,6% au premier semestre à 1,075 milliard d'euros, plombées par une baisse "sans précédent" des investissements publicitaires du fait de la crise du coronavirus, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

Le groupe qui a enregistré une perte nette de 254,9 millions d'euros sur la période (contre un bénéfice net de 96 millions d'euros l'an passé à la même époque) ne fait pas de prévisions pour le 3e trimestre, s'estimant toutefois "bien placé pour bénéficier du rebond" lorsque celui-ci se produira.

JCDecaux a été frappé de plein fouet par la "baisse historique" de ses "audiences", le passage du public devant ses panneaux d'affichages dans les rues et dans les lieux de transports, du fait du confinement, a expliqué le groupe.

Les audiences ont commencé à se "redresser progressivement dans le mobilier urbain et dans l'affichage", mais les "audiences transport demeurent encore très en retrait, notamment en aéroports", a souligné dans le communiqué Jean-Charles Decaux, président du directoire et co-directeur général de JCDecaux.

Par ailleurs les ventes tardent à suivre le redressement des audiences, a-t-il précisé.

"Nous constatons une différence importante entre les niveaux d'audience, qui sont dans certaines zones géographiques proches de ceux d'avant la Covid-19, et les niveaux de chiffre d'affaires qui ne reflètent pas encore la dynamique positive de retour des audiences urbaines", a-t-il noté.

"En ce qui concerne l'avenir, le marché mondial de la publicité demeure très volatile avec une faible visibilité", compte-tenu notamment "du risque de nouvelles vagues (...) et de la mise en place de nouveaux confinements localement", a-t-il poursuivi.

La baisse du chiffre d'affaire est la plus forte dans les transports, avec un recul de 45,6 % à 423,0 millions d'euros.

Dans le secteur du mobilier urbain, le recul est de 39,3% à 479,9 millions d'euros.

Enfin dans le secteur de l'affichage stricto sensu, le recul est de 37,2% à 172,6 millions d'euros.

La dette nette a reculé sur la période à 1,179 milliards d'euros (contre 1,318 milliards d'euros au 30 juin 2019) "grâce à des mesures prises par le groupe pour compenser la baisse de chiffre d'affaires et pour préserver le cash".

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