Les actions de la compagnie new-yorkaise ont chuté de 19 %.
JetBlue a l'intention de lever 1,5 milliard de dollars par le biais d'une offre privée de billets garantis de premier rang et 1,25 milliard de dollars supplémentaires par le biais d'un prêt à terme, garanti par TrueBlue.
Elle prévoit également de lever 400 millions de dollars par le biais d'une offre de billets convertibles, principalement pour refinancer la dette existante.
S&P a abaissé la note de JetBlue de "B" à "B-", invoquant des inquiétudes quant à sa santé financière.
L'agence s'attend à ce que le ratio fonds d'exploitation/dette de JetBlue, un ratio d'endettement utilisé pour évaluer le risque financier, reste inférieur à 10 % jusqu'en 2025, avec un flux de trésorerie net négatif provenant de l'exploitation de l'entreprise.
Moody's a abaissé la note de la famille d'entreprises de JetBlue de "B2" à "B3", déclarant que le rétablissement du bénéfice d'exploitation et du flux de trésorerie de la société à des niveaux qui conduiraient à des mesures de crédit matériellement plus solides nécessiterait plusieurs années.
L'agence s'attend à ce que la compagnie aérienne consomme 2,2 milliards de dollars de liquidités en 2024 et 1,4 milliard de dollars en 2025.
L'utilisation des programmes de fidélisation comme garantie est devenue une stratégie populaire pour les compagnies aériennes afin d'augmenter leurs liquidités, une pratique qui a gagné en popularité pendant la pandémie de grippe aviaire COVID-19.
Delta Air et United Airlines ont également eu recours à leurs programmes de fidélisation pour augmenter leurs réserves de liquidités pendant les périodes difficiles.
Fitch Ratings a confirmé la note de JetBlue à "B" avec une perspective stable, citant des liquidités "saines" et des échéances de dette gérables à court terme.
Elle a toutefois averti que l'incapacité à améliorer la rentabilité et le flux de trésorerie à court terme pourrait entraîner des actions de notation négatives.
JetBlue s'efforce de maîtriser ses coûts, notamment en reportant les livraisons de 44 nouveaux avions à réaction d'Airbus et en réduisant ses dépenses d'investissement prévues d'environ 3 milliards de dollars entre 2025 et 2029.
Ses activités ont également été affectées par un problème de poudre métallique sur les moteurs Geared Turbofan de Pratt & Whitney, qui a contraint la compagnie aérienne à immobiliser plusieurs appareils. (Reportage de Shivansh Tiwary à Bengaluru et de Rajesh Kumar Singh à Chicago ; rédaction de Tasim Zahid et Shilpi Majumdar)