L'Inde a lancé une enquête pour déterminer si elle doit imposer un droit de sauvegarde ou une taxe temporaire pour freiner les importations débridées d'acier, selon un avis du gouvernement publié vendredi.

Cette enquête intervient après que l'Indian Steel Association, qui représente les principaux sidérurgistes tels qu'ArcelorMittal Nippon Steel India Ltd, JSW Steel Ltd, Jindal Steel and Power, a déposé une demande d'ouverture d'enquête concernant les importations de "produits plats en acier non allié et en acier allié" en Inde.

Les importations indiennes d'acier fini en provenance de Chine ont atteint un niveau record au cours des huit premiers mois de l'exercice fiscal qui s'est achevé en mars 2025, selon les données provisoires du gouvernement examinées par Reuters vendredi, ce qui renforce les inquiétudes des aciéries nationales concernant les livraisons bon marché en provenance de Chine.

"Il y a une augmentation récente, soudaine, forte et significative du volume des importations, qui a causé un préjudice important à l'industrie nationale en Inde", a déclaré l'ISA dans sa requête.

Dans un avis daté du 19 décembre, la Direction générale des recours commerciaux, un service du ministère fédéral du commerce, qui a lancé l'enquête, a déclaré qu'il existait suffisamment de preuves d'une "augmentation récente, soudaine, forte et significative des importations" pour ouvrir une enquête de sauvegarde.

L'afflux d'acier chinois bon marché a contraint les petites usines indiennes à réduire leurs activités et à envisager des suppressions d'emplois, alors que le pays d'Asie du Sud s'ajoute à une liste croissante de pays qui envisagent de prendre des mesures pour endiguer les importations.