LONDRES, 6 mars (Reuters) - Quitter l'Union européenne
offrirait à la Grande-Bretagne une "occasion en or" de
renégocier ses propres accords commerciaux avec le reste du
monde, affirme dimanche le maire conservateur de Londres, Boris
Johnson.
Johnson s'est positionné en faveur d'un Brexit après
l'accord négocié le 19 février à Bruxelles par le Premier
ministre britannique David Cameron avec ses partenaires
européens.
Dans une interview accordée à la BBC, il dément que des
ambitions personnelles soient à l'origine de sa prise de
position et réaffirme que rester au sein de l'UE, si les
électeurs britanniques en décident ainsi lors du référendum du
23 juin, constituerait l'option la plus risquée pour le
Royaume-Uni.
"Cela fait quelques années que j'ai dit clairement que si
nous n'obtenions pas une réforme, nous devrions nous préparer à
partir. Je pense que nous avons aujourd'hui une occasion en or
de nous défaire d'un carcan législatif et réglementaire qui est
profondément antidémocratique", a-t-il dit à la BBC.
Quitter l'UE ôterait un "poids énorme" qui pèse sur les
entreprises britanniques, argumente-t-il, ajoutant qu'il ne
croit pas aux "menaces" d'une délocalisation des services
bancaires en cas de Brexit.
"Nous avons obtenu une occasion unique, qui ne se
représentera pas, de conclure une nouvelle série de
partenariats, d'accords commerciaux avec les économies en
croissance du monde entier tout en conservant nos avantages de
libre-échange avec l'Union européenne", a-t-il ajouté.
Quant aux motivations personnelles de son choix -- beaucoup
pensent que Johnson a pris le parti du Brexit pour se
positionner au mieux en vue de la succession de Cameron, en
2020, quelle que soit l'issue du référendum --, il les balaie
d'une phrase en affirmant qu'il ne s'attend "certainement pas" à
être le prochain Premier ministre.
(Kylie MacLellan; Henri-Pierre André pour le service français)