NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Un tribunal américain se prononcera d'ici à la fin du mois de février sur le placement de la filiale de Johnson & Johnson (J&J) incriminée dans un litige relatif au talc sous la protection du régime américain des faillites, a indiqué le juge chargé de l'affaire.

Au deuxième jour du procès, John Kim, directeur juridique de la filiale qui se trouve au coeur du litige et que J&J a placée sous le régime des faillites, a affirmé que J&J était sur le point de régler la plupart des plaintes concernant ses produits à base de talc l'année dernière dans le cadre d'un accord transactionnel qui lui aurait coûté entre 4 milliards et 5 milliards de dollars. Ce montant représente le double de celui proposé par la suite par J&J pour mettre fin aux poursuites par le biais de la faillite d'une filiale.

Le juriste a précisé que le groupe était sur le point de conclure un accord avec un comité représentant les plaignants dans le cadre de la faillite de l'ancien fournisseur de talc de la société, Imerys Talc America. Cependant, l'accord proposé a été abandonné en mai ou juin dernier, a indiqué John Kim.

En octobre, J&J a transféré son passif lié aux produits à base de talc au sein d'une nouvelle filiale, LTL Management, qui s'est aussitôt placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

LTL a indiqué, au moment où elle déposait sa demande de mise en faillite, que J&J avait offert 2 milliards de dollars pour solder environ 38.000 plaintes contre le talc, accusé de provoquer des cancers de l'ovaire, des empoisonnements à l'amiante et d'autres maladies.

Les plaignants accusent J&J de chercher à utiliser la faillite de LTL pour limiter leur indemnisation potentielle au civil, ce que J&J et John Kim ont réfuté.

-Jonathan Randles, The Wall Street Journal

(Version française Aurélie Henri) ed: VLV

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February 16, 2022 02:18 ET (07:18 GMT)