ZURICH (Reuters) - La banque suisse Julius Baer annoncé jeudi une reprise des apports nets de fonds entre juillet et octobre et l'entrée en fonction de son nouveau directeur général, Stefan Bollinger, le 9 janvier.
L'ancien directeur général, Philipp Rickenbacher, s'est retiré en février après que le gestionnaire de fortune a déprécié 586 millions de francs suisses (631 millions d'euros)sur des prêts au groupe immobilier en faillite Signa.
La saga a pesé sur Julius Baer et l'examen en cours des contrôles de risque de la banque par le régulateur suisse des marchés financiers, la Finma, a fait échouer les discussions entre le banque et EFG International au sujet d'un rapprochement potentiel.
Lors d'une réunion avec des analystes, Evie Kostakis, directrice financière de Julius Baer, a déclaré qu'elle ne pouvait pas dire quand l'examen de la Finma serait terminé et qu'il serait prudent d'attendre avant de procéder à des rachats d'actions.
"Notre hypothèse de base est que nous reprendrons notre politique normale de distribution de capital l'année prochaine", a-t-elle ajouté.
Evie Kostakis a également mentionné que la banque était encore loin de ses objectifs en matière de coûts, ce qui signifie que de nouvelles mesures de réduction ne peuvent être exclues à court terme.
Au cours des dix premiers mois de 2024, les actifs sous gestion ont atteint 480 milliards de francs, soit une augmentation de 12% depuis le début de l'année. Les apports nets au cours de la période juillet-octobre se sont accélérées pour atteindre 7,5 milliards de francs, soit un taux annualisé de 4,8%.
Les flux entrants proviennent principalement des marchés clés d'Europe, en particulier de Grande-Bretagne et d'Allemagne, ainsi que d'Asie, notamment de Singapour et d'Inde, et du Moyen-Orient, en particulier des Émirats arabes unis, selon Julius Baer.
"L'impact du désendettement des clients a diminué de manière significative par rapport aux années précédentes", a déclaré la banque.
Vers 09h46 GMT, l'action Baer montait de 3,01% à 54,68 francs suisses.
(Reportage Dave Graham et Rachel More, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)