Zurich (awp) - Julius Bär a enregistré au troisième trimestre une accélération des afflux nets d'argent frais pour afficher sur les neuf premiers mois de l'année une croissance de 4,0%, contre 2,3% sur le premier semestre. Le gestionnaire de fortune zurichois a commencé à se désengager de sa filiale transalpine en difficulté Kairos Investment Management.

Les avoirs sous gestion atteignaient fin septembre 413 milliards de francs suisses, en repli de 3% par rapport à fin 2019.

Julius Bär revendique dans son point de situation lundi une amélioration de sa rentabilité, le ratio coûts/revenus s'inscrivant désormais à 66,1%, contre 66,6% sur les six premiers mois de l'année et 71,1% en 2019.

La marge brute, par contre, s'est tassée à 89 points de base (pb), contre 92% au premier semestre. Elle demeure supérieure aux 82 pb de l'an dernier.

La performance s'inscrit dans le haut, voire au-delà dans le cas du ratio coûts/revenus, des attentes des analystes consultés par AWP.

La banque a par ailleurs commencé à réduire son exposition à sa filiale Kairos Investment Management. Une participation minoritaire sera prochainement octroyée à une poignée de gérants de l'unité italienne, dans laquelle Julius Bär conservera 70%.

Les reflux d'argent essuyés par Kairos ont ralenti et les avoirs sous gestion atteignaient encore 5 milliards fin septembre. Les performances financières de la filiale - qui doit se voir prochainement dotée d'un nouveau patron - et les incertitudes liées notamment à la pandémie vont néanmoins nécessité l'inscription d'un nouvel écart d'acquisition dans les comptes 2020, devisé à 177 millions d'euros (environ 190 millions de francs suisses).

L'établissement zurichois s'est aussi défait de ses activités aux Bahamas, cédées pour un montant non dévoilé au gestionnaire de fortune local Ansbacher (Bahamas).

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